Mon médecin est un chatbot

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L’invasion a commencé

Mon médecin est un chatbot

Les chatbots sont le nouveau type de logiciel à la mode. Intelligents et réactifs, ces programmes conversationnels touchent tous les aspects de la société, médecine comprise. Alors, le bot est-il l’avenir du médecin ?

Vous l’avez peut être noté, depuis quelques temps, lorsque vous lancez une recherche de personnes sur l’appli Messenger, une petite ligne supplémentaire est apparue. Facebook vous propose dorénavant de discuter avec des bots. De petits logiciels intelligents, constamment nourris de nos réponses, qui apprennent à nous connaître pour cerner nos besoins. Merveilleux, pas vrai ?

Pour le moment, si vous cherchez un bot francophone dédié à la santé, il va falloir vous lever de bonne heure. Betterise, société co-fondée par le très médiatique Dr Michel Cymes est l’une des seules à tirer son épingle du jeu. Elle a annoncé il y a peu, à coup de teaser tapageurs, le futur lancement de son docbot (robot médecin, ndlr) baptisé « Smart Alfred ». Il propose au grand public un check-up quotidien pour suivre sa santé à la loupe, et promet de ne laisser passer aucun excès.

Le bot n’est pas un médecin

Mais si les bots peinent à percer en France, ils ont conquis le monde de la santé outre-Atlantique. Avec Your.MD ou Babylon health, qui ne se contentent pas de vérifier les symptômes et assurent carrément une sorte consultation virtuelle, on en viendrait à croire que le praticien ne verra plus jamais aucun patient. L’horreur ?

« Je pense que ces bots peuvent être d’excellents outils de tri », explique le Dr Arthur André, neurochirurgien et co-créateur de Citizen Doc. Cette petite appli pose des questions simples au patient afin de lui proposer une solution pratique (on parle de symptom checker). « Mais je ne pense pas qu’ils pourront un jour remplacer le praticien », nuance-t-il. Un outil annexe qui permet au médecin de se décharger d’une partie de la bobologie : c’est donc à cela que le bot santé devrait servir. 

Créer son bot finger in the nose

À la lecture de ces lignes, certains se diront peut être qu’un chatbot pourrait peut-être les aider dans leur pratique, mais que cela doit être un poil compliqué à mettre en place. Que nenni ! Il existe des programmes allant au plus simple. Vizir, par exemple, propose pour un tarif raisonnable de créer un bot conversationnel, du plus basique au plus complexe.

« Pour évaluer la gravité de symptômes et prendre rendez-vous, cela prend en général une trentaine de minutes de création », explique Thomas Maître, l’un des co-fondateur de l’entreprise. Comptez bien sûr plus si vous ne vous êtes jamais frotté à la création de bot et que vous voulez un outil plus performant. Comptez aussi un petit investissement (de l'ordre de 42 euros pour 3000 réponses possibles), pour fournir à votre patientèle un robot conversationnel performant et réactif.

Source:

Johana Hallmann

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