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Face à « une soixantaine de décès depuis l'été dernier, dont malheureusement lundi celui d'une enfant de 3 ans dans la Drôme », le ministre a souhaité « redire aux parents, à la communauté soignante, éducative, que la vaccination contre les méningocoques est obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier », lors d'une visite dans un centre de PMI à Paris.
« Ce n'est peut-être pas encore assez rentré dans les esprits », et « la vaccination est un sujet dont il faut en permanence rappeler les bienfaits, surtout au pays de Pasteur », a déclaré Yannick Neuder.
Il a cependant reconnu que « le calendrier vaccinal est d'une grande complexité ».
Chez les adolescents, une dose de rappel contre les méningocoques - contre les souches A, C, W et Y - est désormais recommandée entre 11 et 14 ans, même s'ils ont bien reçu ce vaccin au plus jeune âge.
Pour l'année scolaire 2025-2026, le gouvernement prépare une campagne de vaccination combinée au collège contre les papillomavirus et contre les infections invasives à méningocoques, une évolution inscrite dans le budget 2025 de la Sécurité sociale, a souligné le ministre.
Record de cas en 2024
Par ailleurs, avec la ministre de l'Éducation nationale Elisabeth Borne, « il faut qu'on réarme la médecine scolaire », a-t-il jugé.
Quant aux enfants de 2-11 ans, pour lesquels la vaccination contre les méningocoques n'est jusqu'alors pas recommandée, il a récemment demandé à la Haute autorité de santé d'évaluer un éventuel changement de stratégie.
Depuis l'arrêt des mesures sanitaires liées au Covid, les méningites à méningocoques ont connu un rebond sans précédent en France.
« Une recrudescence importante des infections invasives à méningocoques a été observée au cours de la saison 2024-2025 avec un nombre exceptionnellement élevé de cas au mois de janvier 2025 (90 cas, données non consolidées) », a indiqué mercredi Santé publique France.
Et 50 décès ont été déclarés entre juillet 2024 et janvier 2025, dont 13 en janvier - essentiellement chez des adultes, dont des jeunes adultes -, selon l'agence.
La hausse de janvier pourrait être liée partiellement à l’épidémie de grippe saisonnière, particulièrement importante. « C'est un terreau pour les méningocoques, qui se développent particulièrement en cas d'épisodes grippaux car les muqueuses sont particulièrement altérées », a précisé le ministre.
Pour toute l'année 2024, la France a enregistré 615 cas d'infections invasives à méningocoque, niveau record depuis 2010.
Avec AFP