L’INPH encense le Ségur de la Santé

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Alors que les accords "Ségur de la santé" font l'objet d'une contestation de plus en plus grandissante, l'intersyndicale INPH, qui l'a signé, vante les avantages qu'il procure à l'ensemble des praticiens hospitaliers. 

L’INPH encense le Ségur de la Santé

A contrario de nombre de syndicats non signataires des accords de Ségur, comme Jeunes médecins, le SNPHARE ou encore leur intersyndicale APH, l’Intersyndicale INPH est fier d’avoir signé le 13 juillet dernier ces accords avec le Snam-HP et la CMH, et le revendique dans un communiqué. Pour l’INPH, présidée par le Dr Rachel Bocher, l’accord de Ségur est « un accord important car, bien qu’insuffisant, il rend probablement possible la survie de l’Hôpital public. Les mesures figurant dans l’accord font l’objet d’un financement spécifique ». Et de rappeler le contenu de l’accord, qui s’applique « aux praticiens et assistants et pour certaines dispositions aux personnels enseignants et hospitaliers » : revalorisation de l’indemnité de service public exclusif à 1010 euros, « avec prise de plein effet le 1er mars 2021 », la suppression des trois premiers échelons de la grille, la création de trois nouveaux échelons au sommet de la grille.

5000 euros sur deux nouveaux échelons, 7000 euros sur le dernier échelon

Sur cette dernière mesure, l’INPH apporte les précisions suivantes : l’augmentation de rémunération sera de 5000 euros bruts pour les deux premiers échelons supplémentaires et de 7000 euros bruts pour le dernier échelon (annuellement bien entendu). Les Hospitalo-universitaires (HU) auront par ailleurs droit à une négociation spécifique « pour réaménager la grille de la valence hospitalière et potentiellement de la retraite hospitalière ». L’INPH rappelle également que l’accord de Ségur prévoit également une réforme du statut de praticien contractuel, avec la création d’un statut unique de PHC, la montée en puissance du financement par la qualité, le développement de parcours professionnels. Ainsi, dès le 1er janvier 2022, il sera possible de mener des entretiens professionnels, d’avoir droit à un entretien de carrière tous les cinq ans au centre national de gestion, et de pouvoir prétendre à des missions d’appui, de perfectionnement et d’expertise, sous la houlette du CNG. L’INPH énumère un tas d’autres réformes qu’engagent les accords de Ségur comme « réaménager la grille de la valence hospitalière et potentiellement de la retraite hospitalière », ou encore la reconnaissance du travail à distance. La reconnaissance de la spécificité du développement professionnel continu (DPC) des praticiens hospitaliers fera l’objet d’un chantier, tout comme le décloisonnement des frontières entre le public et le privé « afin de permettre aux praticiens hospitaliers un exercice libéral en dehors de leur établissement et aux praticiens libéraux de pouvoir exercer à l’hôpital. Le chantier de rénovation statutaire sera lancé dès le premier semestre 2021 ». Last but not least : une visite médicale pour les praticiens hospitaliers sera rendue obligatoire. Cette déclaration de l’INPH survient au moment où un groupement de professionnels de santé et de salariés de la santé ont monté un groupe Facebook, le Collectif santé en danger, qui a réuni quelque 136 000 membres, et demande la réouverture du Ségur.

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