Les sénateurs LR veulent interdire les bloqueurs de puberté aux mineurs transgenres

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Des sénateurs LR préconisent d’interdire l’administration de bloqueurs de puberté aux mineurs à qui l’on diagnostique une « dysphorie de genre », une question qui fait débat.

Les sénateurs LR veulent interdire les bloqueurs de puberté aux mineurs transgenres

Ma vie en Rose, film d'Alain Berliner sorti en 1997

© Ma vie en Rose

Dans leur rapport sur la "transidentification des mineurs", ils recommandent également d'interdire avant 18 ans la prescription et l’administration d’hormones croisées ou la chirurgie de réassignation sexuelle.

"Avant 18 ans, le consentement n’est pas le même qu’à l’âge adulte, et les enfants risquent de prendre des décisions parfois irréversibles, que certains regrettent plus tard", a déclaré au Figaro la sénatrice (LR) Jacqueline Eustache-Brinio, qui a mené ce groupe de travail.

Les rapporteurs estiment que les études scientifiques manquent, concernant les effets secondaires générés par les traitements proposés aux adolescents ou leur réversibilité.

"Dans cinq pays européens, la Finlande, la Suède, la Norvège, le Danemark et le Royaume-Uni, des médecins spécialisés dans le domaine de la transidentité chez les mineurs ont tiré la sonnette d’alarme au vu des résultats cliniques des traitements prodigués", écrivent-ils dans le rapport.

En Angleterre, on ne prescrit plus de bloqueurs de puberté aux mineurs

Les mineurs doivent être évalués et diagnostiqués par des équipes pédopsychiatriques, estiment les sénateurs, qui ont auditionné 67 personnes (professionnels de santé, éducateurs, responsables associatifs, enfants, parents…).

En présence de troubles psychopathologiques ou neurodéveloppementaux, une prise en charge psychiatrique ou psychothérapeutique devrait être proposée en "première intention", estiment-ils.

Le groupe LR du Sénat a fait part de son intention de déposer une proposition de loi reprenant ses préconisations.

Le système public de santé en Angleterre a annoncé la semaine dernière qu'il ne prescrirait plus de bloqueurs de puberté aux mineurs qui souhaitent changer de genre, en dehors d'essais cliniques.

https://www.calameo.com/whatsupdoc-lemag/read/005846154e7575f9278ea

Il n'existe pas de données nationales fiables sur les demandes de transition chez les mineurs. Des signes concordants montrent néanmoins qu'elles ont cru ces dernières années dans beaucoup de pays développés. Dans un document publié en septembre 2022, la HAS (dont un commission travaille actuellement sur le sujet de la prise en charge des personnes transgenres) relevait aussi "des preuves d’une augmentation de la fréquence de consultation des adolescents" pour des prises en charge "ces dernières années".

Avec AFP

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