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81 % des Français s’estiment bien informés sur leur santé, et 78 % reconnaissent l’efficacité des campagnes publiques. Sauf que… 63 % déclarent ne plus savoir à qui ou à quoi se fier. Et 71 % ressentent le besoin de tout vérifier.
Trop d’infos tuent l’info ? C’est l’effet post-Covid : la sensibilisation a fonctionné, mais elle a aussi généré de la méfiance. Résultat : les patients débarquent parfois en consultation avec de fausses certitudes. Pour vous, praticiens, c’est un double défi : rassurer, recadrer, et réexpliquer sans infantiliser.
Les soignants restent les figures de confiance : 83 % des sondés citent le médecin généraliste, 79 % le pharmacien. Mais plus d’un Français sur trois consulte aussi des avis en ligne pour choisir, modifier ou interrompre un traitement. Les conseils d’anonymes sur Internet suffisent à infléchir une décision.
Pas étonnant que certains patients viennent armés de captures d’écran et de posts de forums. Le dialogue médecin-patient passe désormais par une étape de « déminage » numérique.
Les Français se préoccupent de leur santé, mais le font-ils de la bonne manière ?
Quand un problème de santé survient, les Français n’attendent pas. 80 % agissent en cas de pathologie aiguë (automédication, médecin ou recherche en ligne).
En revanche, toujours le même mur : l’accès aux soins. Un quart des malades chroniques n’effectue pas les examens recommandés. Non pas par négligence, mais faute de rendez-vous. L’étude note que 1 Français sur 4 cite les difficultés d’accès comme principal obstacle.
Mais, face à un problème de santé qui se répèterait, plus de la moitié des Français affirment qu’ils n’agiraient pas comme la première fois. Ils appliqueraient mieux les conseils, consulteraient plus tôt, ou changeraient de stratégie.
Pour conclure, les Français veulent bien faire. Ils s’informent, s’engagent, se corrigent. Mais ils avancent souvent seuls, ou mal aiguillés. Dans ce brouhaha d’infos et d’avis en ligne, le médecin reste leur boussole… à condition d’être accessible, audible, et un peu patient face aux effets secondaires du web.