Les ECNi blancs un fiasco : « Il est honteux qu’à cause de ces dysfonctionnements, cet unique entraînement ait été gâché »

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Les ECNi blancs organisés dans toute la France du 13 au 15 mars sont un véritable fiasco ! Les étudiants ont vécu un véritable cauchemar à 3 mois du concours décisif.

Les ECNi blancs un fiasco : « Il est honteux qu’à cause de ces dysfonctionnements, cet unique entraînement ait été gâché »

© IStock 

Tout a commencé lundi 13 mars en plein après-midi, lors de la première épreuve. 10 000 étudiants de médecine devaient pouvoir s’entraîner pour le concours décisif qui déterminera toute la suite de leur carrière, notamment leurs futures spécialités et le CHU où ils passeront leurs années d’internat. Et la plateforme digitale a commencé à buguer. « Lundi après-midi, premier jour d’épreuve, il y a eu des ralentissements. Il fallait parfois attendre une minute pour répondre à une question, quand il y a 190 questions c’est très long, sans parler des problèmes d’affichages d’images. Les étudiants ont pu composer mais pas dans des conditions optimales » explique Sarah Daubresse, vice-présidente chargée des études médicales à l’Anemf. Ces couacs ont contraint certaines facs, comme Bordeaux, à « arrêter l’épreuve car ce n’était plus viable.  15 % n’ont pas pu aller jusqu’au bout car cela buggait trop » poursuit-elle.

« Pour finir la dernière épreuve a été annulée et celle de lecture critique d’article avancée ». Un échec jugé « intolérable » pour l’Anemf.

Cette plateforme présente de nouvelles modalités que le CNG souhaitait tester en amont. Seulement voilà ce n’est pas le premier couac dans l’histoire de la médecine. En 2017 les étudiants avaient vécu des faits similaires dénonce l’Anemf dans un tweet du 14 mars.

L’association étudiante rappelle que ces épreuves blanches permettent aux externes « de se projeter, de commencer à anticiper leurs choix, d’appréhender l’épreuve véritable de manière sereine. »

« Les étudiants sont dans l’attente ». Leur demande sera-t-elle entendu ? 

Pour le CNG, il s’agissait plutôt de simples « tests » pour vérifier la fiabilité de la plateforme utilisée en juin prochain pour les ECN nouvelle formule. « Comme on changeait la nature et les modalités des épreuves, cela changeait aussi la façon de les corriger, de les traiter dans nos plateformes » explique Philippe Touzy, chef du département concours du CNG. 

Pour l’Anemf, « faire un test sur 3 jours pour des étudiants qui passent des ECNI ce n’est pas très honnête. Les étudiants sont déjà assez stressés avec les nouvelles épreuves. Et en plus on leur annonce à 3 mois des épreuves que cela ne fonctionne pas. Ils auraient pu faire le test bien avant, en septembre par exemple. »

L’Anemf demande donc la restitution des copies et une correction détaillée, notamment sur les réponses acceptées pour les questions à réponse ouverte courte (Qrocs) et « un deuxième test, avec les épreuves complètes. Ce qui serait bien serait de pouvoir rendre le concours blanc régional d’île de France, qui aura lieu en avril, national. »

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/le-concours-pour-etre-ph-nest-pas-une-formalite-ce-nest-pas-une-petite-conversation-de

D’autre part pour Philippe Touzy, ces épreuves ne donnaient pas d’indication sur le classement national car « il s’agissait de classements par UFR ». De plus, « l’expérience a montré que ce n’est pas parce que vous avez telle note aux épreuves blanches que c’est un indicateur pour juin ».

Pour Sarah Daubresse, « les étudiants sont dans l’attente ». Leur demande sera-t-elle entendu ? « Nous n’avons pas beaucoup d’informations à ce sujet. » conclut-elle. 

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