l'AP-HM : deux spécialités propulsées vers l'avant ?

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La médecine nucléaire et la chirurgie générale, deux spés privilégiées à Marseille.

l'AP-HM : deux spécialités propulsées vers l'avant ?

Tout d’abord la médecine nucléaire ! 4e spécialité choisie à l’AP-HM, quand l’AP-HM est le 1er CHU au classement de cette spécialité. Cependant ce bond dans le classement ne semble pas lié à une grande évolution qui marquerait un regain rapide d’intérêt.

Pour Étienne, médecin nucléaire senior, « oui, il y a deux bons pôles de spécialité que sont la neurologie et l’endocrinologie, mais ça n’explique pas une attractivité brutale ». Jean-Baptiste, DES sur Marseille, explique avoir choisi la spé sur les mêmes arguments qu’ailleurs : « j’ai pris médecine nucléaire pour l’attractivité générale, parce que moins de stress et possibilité d’installation confortable à la sortie, et parce que j’avais fait un vrai stage d’externe dans la spé et pas l’externe poteau. Ensuite, parce que j’ai des racines à Marseille. ». Chose assez rare pour être soulignée, il dit avoir pris cette spécialité alors que son classement lui offrait la radio. « Mais c’est bouché, et l’évolution des techniques et la place croissante de la thérapeutique en médecine nucléaire ont fait pencher la balance ».

Autre spécialité reine de la Cité phocéenne, la chirurgie générale à l’AP-HM est 6e. Pour Béatrice, CCA, « il y a eu en 10 ans un changement d’image de la spécialité. Mais ce n’est pas spécifique à Marseille, c’est national. La féminisation de la profession a montré que la viscérale est un métier compatible avec une vie normale, alors qu’avant c’était une belle chirurgie mais un métier invivable ».

Pour les facteurs spécifiques à Marseille expliquant cette remontée dans le classement, Alexis, interne à mi-parcours, pense que ce qui a changé c’est « la fin du mandarinat » sur l’AP-HM et « une émergence de jeunes PUPH attachés à la formation dès l’externat ».

Un constat généralement fait par Béatrice : « j’ai été à cheval sur l’ancienne et la nouvelle ambiance, les mentalités ont changé. Avant, l’hôpital Nord faisait figure d’exception parce que le service était agréable de longue date. Ça s’étend progressivement aux différents services de la région ».

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