L’ADEME et Santé publique France s'engagent ensemble dans le combat environnemental

Article Article

Environnement, santé. Un cercle vicieux qui s’est emballé ces dernières années. Pour essayer d’enrayer la machine, l’ADEME et Santé publique France ont signé une convention de collaboration. Entretien avec Hélène DESQUEYROUX, à la Direction Exécutive Prospective et Recherche de l’ADEME.

L’ADEME et Santé publique France s'engagent ensemble dans le combat environnemental

L’ADEME et SPF ont signé une convention cadre pour renforcer leurs actions. « Plusieurs thématiques prioritaires ont été identifiées pour les 5 prochaines années :

  • La qualité de l’air,
  • Le changement climatique,
  • Les sites et sols pollués,
  • La prévention et promotion de la santé », peut-on lire sur leur communiqué.

« Il s’agit d’une collaboration entre deux institutions pour des travaux de recherche et prévention avec des échanges d’expertise et de connaissances. On allie le savoir-faire ingénieur et de terrain de l’ADEME qui permet de mieux connaitre les environnements, les milieux aux connaissances des risques sanitaires et impact sur la santé de SPF », nous explique Hélène DESQUEYROUX, à la Direction Exécutive Prospective et Recherche de l’ADEME.

Ce partenariat vise à renforcer la collaboration principalement dans trois domaines, expliqués dans le communiqué :

  • « Le développement d’actions concertées vis-à-vis de cibles communes ; comme l’accompagnement des collectivités à la réalisation d’évaluations quantitatives d’impact sur la santé de la pollution de l’air
  • La mobilisation des expertises et des solutions en matière de prévention et de sensibilisation en particulier sur le changement climatique ;
  • Le renforcement des interactions dans le cadre d’interventions locales (ex. sites et sols pollués, urbanisme favorable à la santé, environnements intérieurs...) ».

« Une convention permet de mettre en place un socle commun de réflexion et de bien le mettre en évidence et communiquer à ce sujet. Le but est de travailler sur les comportements et usages pour qu’ils soient favorables à la santé. Ce qu’il y a derrière ce terme de plaidoyer en santé-environnement, c’est faire connaitre cet impact au grand public et leur montrer la voie pour avoir un meilleur environnement, mieux aménager leurs maisons, leurs déplacements, éclairer leurs choix quotidiens par exemple en produits d’entretien, cosmétiques, mais aussi  mieux aérer, connaitre les systèmes de ventilation… », ajoute Hélène DESQUEYROUX.

Au programme concrètement, des appels à des projets de recherche notamment pour mesurer l’impact des différentes pollutions sur le vivant, l’homme et l’écosystème.

« Nous voulons vraiment travailler avec les gens. On peut avoir la plus belle technique possible, si les gens n’adhèrent pas, cela ne fonctionne pas. Il faur mettre en place des techniques humaines les plus pratiques possibles. Nous œuvrons aussi au niveau local pour mettre à disposition des collectifs des outils et voir ce qui peut être un frein à leur usage pour les développer. On travaille également beaucoup sur le changement de comportement. Il y a des moments où les gens sont plus réceptifs : lorsqu’ils deviennent parents, l’installation d’un jeune adulte, la retraite, les déménagements… », poursuit Hélène DESQUEYROUX.

« On a beaucoup pollué l’environnement depuis l’ère industrielle en pensant que les capacités de filtration étaient infinies alors que la pollution de l’air a des impacts sur la santé, il y a des nanoplastiques partout, dans l’eau, l’air, le sol. Ce qu’on jette ne disparait pas comme ça.» Avant de conclure : « Cela fait 20 ans que je travaille là et les gens sont mieux informés et moins réticents, ils font plus attention. » Un constat optimiste qui doit nous pousser à continuer à agir.

Les gros dossiers

+ De gros dossiers