
Evidemment, le nombre de nominations ne compte pas. Au bout du compte importeront juste les récompenses, et il est peu probable que les votants s'aventurent à risquer de paraître comme complices d'un système si contesté, et au sein duquel le changement n'a jamais paru aussi nécessaire et imminent...
On peut espérer qu'en couronnant un film comme "Grâce à Dieu", numéro 2 dans notre classement de l'année, le monde du cinéma français réussisse à montrer qu'il est possible de concilier talent et éthique. C'est donc bien entendu le film de François Ozon qui est notre favori pour cette cérémonie à venir.
Réjouissons-nous également que tant de films de revendications, de contestation, bref de prise de position dans un climat sociétal brûlant, se retrouvent si bien placés dans les pronostics : des films comme "Les Misérables", "Portrait de la jeune fille en feu", "Grâce à Dieu", "Les Eblouis"...méritent leur place dans cette compétition. On pourra regretter le peu de cas fait au film "Au nom de la Terre", et en particulier l'injustice réservée à Guillaume Canet, tout comme l'absence de certains films prometteurs et remarquables, en particulier les "Deux frères" de Felix Moati. Mais c'est le jeu, ma pauvre Lucette...