La crise a montré que la mise en place du 113 était vouée à l’échec, selon la CSMF

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Pour la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), la crise sanitaire a démontré que le 15 n’était pas capable de répondre aux urgences immédiates, ce qui signifie que la mise en place du 113 (numéro unique de santé) serait vouée à l’échec.

La crise a montré que la mise en place du 113 était vouée à l’échec, selon la CSMF

Nous vous annoncions il y a quelques jours qu’Olivier Véran avait confirmé, lors de la réunion plénière du Ségur de la santé, la mise en place d'un numéro unique (le 113) dans le cadre du service d'accès aux soins qui a été acté à la fin de l'année 2019.  

Or, selon la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), « cette crise a démontré par les faits l’engorgement auquel conduirait la mise en place du 113 comme numéro unique de santé », mais aussi la nécessité d’un dispositif spécifique pour la régulation libérale et les demandes de soins confiées aux médecins de ville.

En effet, pour le syndicat, le choix a été fait, durant la crise sanitaire, d’orienter vers le 15 les appels relatifs aux conseils médicaux et aux demandes de soins dans ce domaine afin notamment de préserver les services d’urgence, ce qui montre « toute l’utilité d’un service permettant l’accès aux soins ». Conséquence directe : « la sollicitation des SAMU-centres 15 a très fortement augmenté et leurs délais d’accessibilité, déjà conséquents, ont été considérablement majorés, atteignant parfois 45 minutes ! », poursuit le syndicat.

Une vision d’un autre temps

Dans ce contexte, « continuer de faire croire que le 15 est en capacité de répondre aux exigences attendues d’un numéro apte à traiter les urgences immédiates est une vision d’un autre temps », estime la CSMF qui rapporte la recommandation de l’American Heart Association : aucun appel pour arrêt cardiaque ne doit patienter plus de trente secondes.

Telles sont les raisons pour lesquelles le syndicat plaide pour la généralisation du 116 117 (déjà en place dans trois régions) car « la médecine générale constitue la réponse sanitaire de premier recours ».  Dans l’attente de cette généralisation, il exige que le recours aux centres 15 se limite autant que possible aux situations nécessitant un conseil médical ou une demande de soins.

Enfin, la CSMF considère que « les situations d’extrêmes urgence ne sont pas compatibles avec les délais actuels d’accès au 15 et doivent faire l’objet d’un appel au 112 qui rappelons le, offre une coordination avec l’ensemble des secteurs de l’urgence et du secours ».
 

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