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La régulation des médecins n’est pas l’option prioritaire envisagée par le nouveau Premier ministre MoDem pour favoriser l'accès aux soins dans les zones rurales.
En 2022, alors secrétaire général du Conseil national de la Refondation (CNR) en santé tout juste créé, il s’était déplacé en Mayenne, aux côtés d’Emmanuel Macron, pour évoquer la question.
Face à France Bleu, le septuagénaire avait mis l’accent sur l’incitation, pour « ne pas heurter la profession », sans en préciser la nature.
Mais il avait également évoqué la mise en place d’équipes soignantes pluridisciplinaires, « comportant des médecins, des infirmiers, des infirmières, des psychologues, des professionnels de santé » afin de « concevoir en équipe le suivi du patient ».
Autre piste, François Bayrou avait proposé de se reposer sur les médecins étrangers : « il y a des médecins nombreux dans des pays francophones, souvent très bien formés et qui voudraient travailler en France. Et peut-être, on peut aussi leur laisser une chance de s'affirmer dans notre pays. Ça serait le moyen (…) passer cette période creuse dans laquelle on se trouve ».
Face aux parlementaires « régulateurs »
Enfin, il avait émis la possibilité de permettre aux étudiants de médecine recalés en première année de retenter leur chance et de poursuivre leur formation, sous condition d'exercer quelques années dans des zones déficitaires.
Une vision globale qui ne va pas dans le sens de la proposition de loi transpartisane, initiée en 2022 et portée par Guillaume Garot, député de Mayenne, faisant de la régulation un des axes majeurs de la lutte anti-déserts médicaux.
Réélu aux législatives anticipées de juillet, le socialiste avait annoncé dans la foulée la reprise des travaux du groupe transpartisan, composé d’une quarantaine de parlementaires de tous bords, se vantant d’avoir « reccueilli plus de 230 soutiens » sur la question de la régulation.
Reste à savoir si le nouveau Premier ministre leur prêtera une oreille attentive... et s'il maintiendra Geneviève Darrieussecq en poste pour mener sa politique sanitaire, alors que plusieurs noms centristes et socialistes circulent.