Les doyens de médecine veulent aussi envoyer les jeunes médecins dans les déserts médicaux pendant un an, pour un « service médical à la Nation »

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Les doyens de facultés de médecine proposent la création d'un « service médical national », un contrat d'un an pour les jeunes médecins qui les verrait exercer un an dans un territoire sous-doté en praticiens, a indiqué jeudi leur président.

Les doyens de médecine veulent aussi envoyer les jeunes médecins dans les déserts médicaux pendant un an, pour un « service médical à la Nation »

© Midjourney x What's up Doc

« Quand un jeune médecin a sa thèse en poche, il pourrait contractualiser un an, être rémunéré - et peut-être bien rémunéré » pour aller exercer « dans la région qui l'a formé, par exemple dans un territoire sous-dense », a exposé le professeur Benoît Veber, le président de la conférence des doyens de médecine.

Ce serait « une façon de rentrer dans la mission de médecin et de rendre à la Nation ce qu'elle lui a donné », a-t-il ajouté.

Les doyens souhaitent en discuter avec le gouvernement

« Ce n'est pas quelque chose qui a été discuté avec le gouvernement, mais on va s'y atteler », a affirmé le Pr Veber, qui s'exprimait à l'issue d'un colloque des doyens à l'Académie de médecine, intitulé « quels médecins pour demain ».

Les doyens font cette proposition notamment pour tenter d'éviter d'éventuelles mesures contraignantes sur l'installation des médecins, que certains députés, dans tous les groupes politiques, voudraient instaurer face à la désertification médicale criante dans certains territoires.

« Les jeunes ont très bien compris que cette coercition dont on entend parler va finir par leur être imposée, à cause d'un système (le numerus clausus limitant le nombre de formation formés, aujourd'hui aboli) qui a été créé quand ils n’étaient pas nés », a expliqué Patrice Diot, doyen honoraire de la faculté de médecine de Tours.

« Les jeunes médecins sont par nature généreux »

« Ils sont par nature généreux, ils sont à mon avis ouverts à ce service médical national, mais il faut le co-construire avec eux », a-t-il estimé.

Le service médical national diffère du « programme Hippocrate » mis en avant début octobre par Michel Barnier face aux déserts médicaux.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/reguler-linstallation-des-medecins-la-comparaison-avec-le-cas-allemand 

Il concernerait en effet les médecins diplômés, et non les internes, au cœur du programme d'engagement volontaire promis par le Premier ministre dans son discours de politique générale.

Avec AFP

3 commentaire(s)
Augustin R 18 octobre 2024 18:03

"Ils sont par nature généreux" ...n'importe quoi, on a l'impression qu'il nous prend pour des bonnes poires qu'il suffira de culpabiliser un peu à la sauce services publiques pour les envoyer n'importe où !

Jc N Médecine générale 24 octobre 2024 22:23

Les étudiants en médecine sont probablement les seuls à faire des études supérieures qui rapportent à l'État plus qu'elles ne lui coûtent. Ils ne doivent rien ! 
Et toujours cette idée de mettre les "bleus" dans les zones les plus difficiles où leurs ainés ne sont plus...
Belle façon de les dégouter du métier.
Toutes ces balivernes ne peuvent masquer la réalité : 30% de temps de travail en plus, 30% de rémunération en moins, des contraintes et jamais de soutien : comment s'étonner qu'il y ait de moins en moins de MG traitants pour assurer l'accès aux soins ? 

Loic L Médecine générale 25 octobre 2024 11:30

Il est curieux de constater que seuls les étudiants en médecine ont une dette envers l'état. Pourquoi n'oblige t-on pas les étudiants en sciences, en lettre, en droit, ... à rembourser leur dette eux aussi ? On manque de prof par exemple. Parce que si vous voulez des idées stupides, nous aussi, on peut en avir !

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