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« Dans les déserts médicaux dont le nombre continue de grandir en France, les pharmaciens demeurent le premier – et parfois le seul – poste avancé de l'accès aux soins pour des millions de patients », écrivent les députés dans un communiqué.
Le groupe transpartisan, qui compte environ 250 députés, « soutient les demandes des pharmaciens, notamment en vue du retrait définitif de l'arrêté du 4 août » baissant les remises sur les génériques, indiquent-ils.
Les remises fournissant une part notable de la rémunération des pharmaciens, les revoir à la baisse entrainerait, selon ces derniers, un risque de fermeture des officines les plus fragiles, particulièrement en zone rurale.
La mobilisation a fonctionné
Le projet du gouvernement a suscité de nombreuses actions de protestation des pharmaciens, comme la grève des gardes ou le refus du tiers payant en cas de réquisition.
Une journée d'action le 18 septembre a été massivement suivie par la profession, amenant le gouvernement à suspendre pour 3 mois l'application de l'arrêté.
L'arrêté du gouvernement prévoyait de plafonner les remises commerciales sur les médicaments génériques à 30 % du prix de ces produits au lieu de 40 % auparavant. Et ce plafond devait encore diminuer progressivement pour atteindre 20 % début juillet 2027.
Le groupe transpartisan sur les déserts médicaux est animé par Guillaume Garot, député PS de la Mayenne, et artisan de la régulation des médecins libéraux.
En mai, il a réussi à faire adopter par l'Assemblée nationale une proposition de loi allant dans ce sens, contre l'avis du gouvernement et de la majorité de la profession.
Le groupe transpartisan veut rencontrer les représentants des pharmaciens et présenter « des propositions concrètes » pour notamment préserver « le maillage officinal, garantir le rôle des pharmaciens dans notre système de santé », a-t-il précisé dans son communiqué.
Avec AFP