
Ce jeudi 4 septembre, des syndicats infirmiers ont porté plainte à l’Ordre de Médecins contre le Dr Arnaud Chiche, présidant du collectif Santé en Danger pour des propos méprisant envers la profession infirmière. Le médecin souhaite aujourd’hui donner sa version de l’histoire.
Arnaud Chiche affirme qu’au cours du mois août, alors qu’il était en vacances d’été. « Le cyberharcèlement a commencé sur le réseau X. Des attaques ont visé ma personne, mon rôle de porte-parole du collectif Santé en Danger, mon éthique. On a insinué que j’avais des comportements d’harceleur », affirme-t-il.
Rapidement, le médecin informe le CNOM, qui lui conseille « d’attendre ». Mais, Arnaud Chiche émet tout de même un signalement à l’Ordre infirmier du Pas-de-Calais contre une dizaine de personnes. Signalement resté sans réponses à ce jour.
Ces dernières semaines, « le cyberharcèlement a continué » et le médecin a découvert l’existence de plaintes contre lui à l’Ordre des médecins dans la presse. Il a donc porté plainte, judiciairement cette fois.
Des échanges de tweets houleux
Les plaintes des syndicats infirmiers concernent plusieurs tweets d’Arnaud Chiche : « Seule vous êtes incapable [de vous défendre sans un médecin], ça doit être un problème de syntaxe dès que vous parlez à une personne importante », « Tu ne devrais pas dire des choses pareilles, ceux qui l’ont fait s’en souviennent. Pour en arriver à jouer au caïd avec moi, faut vraiment que tu sois à court d’argument », ou encore « Tu t’es réinscrit au concours de médecin ? Ou quand on a raté 4 fois ce n’est plus possible ? »
Le médecin avait alors reconnu sur France Info qu’il n’aurait « pas dû répondre ça », il explique aujourd’hui que ses propos sont surtout une réaction au cyberharcèlement qu’il subit.
Sur X, un anonyme a ouvert un compte appelé @ArnaudNullos sur lequel il poste des messages ciblés et dénigrants quasi quotidiennement depuis plus de 1 mois.
Sans compter les dizaines de tweets le concernant, qu’Arnaud Chiche nous a communiqués. Sur une de ces captures d’écrans, on peut lire : « On dit qu'il y a beaucoup de traits des psychopathes chez les médecins. Je ne sais pas si c'est vrai et je ne sais pas si le terme psychopathe est approprié, mais ça ressemble à un bon gros manipulateur. »
Selon lui, il est « absurde de l’accuser de mépris envers les infirmiers. Depuis cinq ans, j’ai participé à beaucoup d’interventions médiatiques pour défendre les infirmiers. C’est comme si on reprochait à Brigitte Bardot de mépriser les bébés phoques ! »
En attendant les suites des différentes procédures, le médecin raconte avoir pris un avocat et vouloir s’expliquer avec les plaignants devant le Conseil de l’Ordre.
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