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Après un arrêt maladie de 90% du personnel infirmier et aide soignants pour souffrance au travail la semaine dernière, une partie, les cadres du service par exemple, est revenue travailler depuis mardi 5 avril. Mais rien n’est vraiment réglé, et au contraire la situation s’envenime.
Pour tenir le week-end dernier ce sont les infirmiers et aides-soignants du bloc et de réanimation qui ont paré au plus pressé, avec l’aide de secouristes de la Protection civile du Loiret. Des pansements pour maintenir un semblant de service, dans une ambiance compliquée car les patients, bien qu’au courant que seules les urgences vitales étaient admises, n’ont pas respecté la consigne, comme relaté dans La république du centre. Des hôpitaux remplis, des services d’Urgences dépassés, où les temps d’attente sont hors du commun, causant parfois des drames, comme cet homme qui a foncé en voiture sur le service d’Urgences de l’hôpital de Provins.
A bout, les soignants avaient dû prendre la décision de fermer le service, laissant le soin au seul Samu de leur adresser des patients, réellement en urgence vitale.
Dés demain 9.00, le service des Urgences rentre dans une grève illimitée
Malgré ce climat de tension et de revendication pour l’instant rien n’a vraiment bougé. La direction n’a pas cédé aux trois exigences premières des urgentistes, sans lesquelles il n’est pas question pour eux de reprendre les soins :
- Chaque service de l'hôpital doit réserver au moins deux lits pour les patients accueillis aux urgences.
- Une cellule de gestion des lits doit être mise en place pour que les médecins urgentistes n'aient plus à passer leur temps au téléphone à la recherche d'une place d'hospitalisation.
- Un patient qui reste plus de 24 heures aux urgences doit être géré par le service concerné.
C’est d’ailleurs, les Urgences aussi bien trop engorgées de Strasbourg qui ont causé la mort d’un patient la semaine dernière. C’est cela que les urgentistes d’Orléans veulent éviter. Le cas de trop, la catastrophe de trop.
Sans ça, plus d’Urgences au CHR d’Orléans. Et donc dès demain 9.00, le service rentre dans une grève illimitée. Et cette fois, les médecins préviennent, ils ne se contenteront pas de porter le brassard, si la direction veut les assigner à prendre leur service, elle devra le faire un par un, avec un courrier remis en main propre. Et l’assignation devra tenir compte de toutes les obligations légales : elle ne sera pas effective après 24 heures de garde, et pas non plus si les heures du quadrimestre du médecin sont déjà dépassées.
Par solidarité, et conscient que la fermeture du service va causer une surcharge aux médecins régulateurs du Samu, les urgentistes orléanais, même en grève, ont prévu de leur prêtre main forte.