Fouad Yanouri, l’interne de 50 ans privé de thèse, pourra (normalement) soutenir

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Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a donné provisoirement raison à Fouad Yanouri, interne en médecine générale, dans le litige qui l’oppose à l’Université de Reims, qui lui refuse sa soutenance de thèse. 

Fouad Yanouri, l’interne de 50 ans privé de thèse, pourra (normalement) soutenir

L’interne de 50 ans sera-t-il bientôt docteur ? Dans son ordonnance du 3 octobre, le juge des référés a estimé que l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) n’avait pas de raison de lui refuser de soutenir sa thèse de doctorat, nécessaire pour exercer la médecine. 

Fouad Yanouri, professeur de sciences physiques dans le secondaire, a repris des études de médecine en 2008. À l'issue d'un internat compliqué, il n’était pas parvenu à finaliser sa thèse dans les temps impartis ; ce qu’il justifiait notamment par des difficultés de suivi avec son directeur de recherche. 

Il avait donc demandé de pouvoir soutenir hors-délai, chose que l’URCA avait d’abord accepté, avant de se rétracter en mars dernier, au motif qu’il n’avait pas respecté la procédure de dérogation prévue. 

Victoire provisoire 

Si le quinquagénaire avait préféré, dans un premier temps, régler l’affaire à l'amiable, il a finalement saisi le juge des référés. Celui-ci a reconnu le caractère urgent de la situation et considéré sa demande de dérogation valable. 

Toutefois, l’annulation de l’interdiction reste provisoire, le juge des référés n’étant pas qualifié pour statuer sur le fond du litige. En d’autres termes, l’URCA ne peut pas interdire à Fouad Yanouri de soutenir pour le moment, mais elle n’est pas non plus obligée de l’y autoriser et de lui proposer une date de soutenance

Une incertitude qui inquiète le doctorant. « Je m’attends à d’autres surprises qui vont me freiner. Un membre du jury m’a déjà lâché samedi matin », confie-t-il à What’s up Doc

Son travail vise à évaluer l’intégration de l’approche par compétence, modèle concurrent du compagnonnage, dans les guides de formation des internes dans les départements de médecine générale (DMG) des facultés, et son alignement à la réforme du troisième cycle (R3C) de 2017. 

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Des résultats d’enquête « pas à l’avantage » de certains DMG pourraient avoir pesé dans la décision de l’URCA, selon Fouad Yanouri. Une hypothèse que la structure réfute. 

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