« En HAD, on a de l’autonomie dans les prises en charge, nous sommes libres, et nous avons du temps pour les patients, un vrai luxe »

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Choisir d’être généraliste, c’est se laisser le choix d’une foule d’exercices différents. Adrien Cotta, après une période aux urgences qu’il a adorées, s’est lancé dans l’hospitalisation à domicile, il est généraliste à la HAD Saint-Antoine à Saint-Raphaël, une vraie découverte…

« En HAD, on a de l’autonomie dans les prises en charge, nous sommes libres, et nous avons du temps pour les patients, un vrai luxe »

Adrien Cotta, médecin généraliste à la HAD Saint-Antoine à Saint-Raphaël.

© DR.

« J’ai un parcours un peu atypique parce que j’ai commencé un internat de médecine générale, et en 4e semestre, j’ai décidé d’entamer un diplôme d’étude spécialisée complémentaire d’urgentiste. Donc j’ai décalé mon internat et j’ai passé un DESK d’urgences en complément de mon DES de médecine générale. A la fin de ce cursus j’ai pris un poste aux urgences du CHU de Nice. J’y suis resté deux ans, puis aux urgences du CH de Fréjus pendant 3 ans. Entre temps j’ai eu deux petites filles. Comme aux urgences nous étions toujours en sous-effectif, on faisait beaucoup d’heures. J’ai décidé de me réorienter. J’ai quitté le service des urgences, et à cette époque, un poste s’ouvrait sur l’hospitalisation à domicile de Fréjus, avec Elsan. Et là je suis dans ma quatrième année d’HAD.

 

« La HAD est un mixte entre la médecine générale et les spécificités d’un service hospitalier, c’est très divers »

 

L’HAD est vraiment une activité en plein développement. Avec la tension hospitalière qu’on connait, la prise en charge à domicile prend de l’ampleur. Les autorisations d’HAD sont délivrées par les ARS et on a vocation à agir comme un établissement hospitalier à part entière. On est tarifé et certifié comme un établissement hospitalier, on a accès à tout un plateau technique et aussi à la réserve de médicaments de l’hôpital. C’est un mixte entre la médecine générale et les spécificités d’un service hospitalier. L’objectif c’est de faire sortir les patients plus tôt de l’hôpital, même s’ils nécessitent encore des soins et d’éviter les ré-hospitalisation. Les patients sont très lourds, beaucoup de soins palliatifs, de cancérologie, de chimiothérapie, des antibiotiques en perfusion, des transfusions, des soins de pansement complexes, des nécessités de soins de réadaptation et de kinés… C’est très divers.

 

« En plus c’est un travail en équipe, et c’est important de le souligner, car en médecine générale on est souvent seul dans les cabinets »

 

Il y a plusieurs avantages à cet exercice : d’abord c’est un travail en équipe, et c’est important de le souligner, car en médecine générale on est souvent seul dans les cabinets et c’est compliqué. On a des infirmières coordinatrices, des kinés, des psychologues… Autre avantage, on a de l’autonomie dans les prises en charge, visites à domicile, réunions de coordination… On organise nos journées en fonction de l’activité, comme on a envie, avec une certaine forme de liberté. Nous avons des patients lourds et nous avons le temps de les prendre en charge. On peut organiser les visites et les consultations avec un temps qui n’est pas compté comme en médecine générale, où on va faire 40 consultations par jour. Là en fonction de la complexité des cas, on va pouvoir prendre une ou deux heures si on en a besoin.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/les-avantages-de-mon-exercice-de-generaliste-en-medecine-polyvalente-le-travail-en-equipe

Aujourd’hui c’est presque un luxe d’avoir du temps. Je m’y retrouve vraiment. On a la chance en médecine générale de pouvoir exercer dans beaucoup d’endroits, acquérir de nombreuses compétences différentes. Si je devais dire un mot aux jeunes générations, il ne faut pas avoir peur de se recréer dans une nouvelle dynamique, dans de nouveaux projets. »

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