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En Arkansas, l'avortement n'est désormais que dans un seul et unique cas : «sauver la vie de la mère lors d'une urgence médicale», comme l'a déclaré le gouverneur de cet Etat chrétien conservateur selon l'AFP. Le 9 mars, une loi a été adoptée interdisant l'avortement et ce, même en cas de viol ou d'avortement. Une décision que le gouverneur dit avoir ratifié en raison de «ses convictions sincères» contre l'avortement.
Retour en arrière pour l'Etat alors qu'en 1973, le symbolique arrêt de la Cour Suprême Roe v. Wade étendait ce droit à toutes les femmes aux Etats-Unis. Avec cette loi, c'est justement sur cet arrêt que l'Arkansas espère voir la haute instance revenir. «Le but de cette loi est de préparer le terrain pour que la Cour suprême annule la jurisprudence actuelle», a même déclaré le gouverneur dans un communiqué.
Cela permettrait alors à chaque Etat puisse appliquer sa propre ligne de conduite, ce qui bien sûr, augmenterait encore plus les inégalités territoriales dans un pays profondément divisé sur la question de l'avortement. Les Etats du sud et du centre, les plus conservateurs, multiplient les textes restrictifs pour limiter l'accès à ce droit.
Ce texte n'entrera en vigueur qu'à l'été. L'organisation de défense des droits civiques ACLU a déjà fait savoir qu'elle allait contester cette loi en justice.