Du golf sur prescription

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On oublie les statines

Vendredi 21 septembre s’est tenu le Forum Ryder Cup Golf et Santé à la Fondation Louis Vuitton. Cette journée visait à promouvoir la santé à travers la pratique du sport favori du Silver Age laqué or. WUD vous dit en quoi le golf est peut être le next big thing de la médecine.

 

The Magic Stick

« Pas un vrai sport », « truc de riches », « hobby de retraités », les poncifs s’accumulent lorsqu’on évoque le golf. Pourtant cette activité de faible intensité mais prolongée (pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir des vacances entières plombées par la planification d’un « 18 trous », un parcours, c’est 4h de présentiel) est intéressante du point de vue cardiovasculaire, psychique et locomoteur. D’où cette union sacrée constituée de cardiologues, psychiatres et orthopédistes autour de la Ryder Cup , prestigieuse compétition de golf.

 

Golf till death tear us appart

Pr Dubourg, cardiologue, y va tout de go « la pratique du golf augmente l’espérance de vie de 5 ans, et plus le joueur est bon, plus cet effet est renforcé ». Cela s’explique par une diminution du risque coronarien via la pratique de l’activité physique et correction dyslipidémique. D’où son combat actuellement pour que le golf puisse être prescrit sur ordonnance (pour l’instant seul un nombre restreint de sport peuvent l’être).

Pour nos patients, ils est intéressant de noter que l’on peut pratiquer ce sport jeune et jusqu’à un âge avancé, étant relativement peu traumatique. Attention tout de même au risque lié à la pratique : cancer de la peau (longue période passée à l’extérieur), traumatismes en l ‘absence d’échauffement ad hoc sans oublier les accidents de voiturette (ceci dit, pas sur que cela soit reconnu grande cause nationale).

 

I have a Green

Last but not least, Pr Raphaël Gaillard, psychiatre et président de la Fondation Deniker, a loué les vertus du golf pour l’esprit. En rompant l’isolement tout d’abord, notamment chez les néo-retraités, qui y sont vulnérables et à risque, puisque retarder la retraite d’un an diminue le risque de mortalité de 11%. Ensuite la « greenness » (le fait d’être entouré de verdure), qui est associé à une diminution des symptômes de détresse psychique. A l’heure de la sylvothérapie et pour les patients branchés « bain de forêt », les envoyer faire un parcours pourrait donc être salutaire. Enfin, les longues heures passées à ne faire que marcher après sa balle, à l’heure de l’hyperconnexion et du multi-tasking permanent, pourraient aussi aider à se recentrer, notamment chez les plus jeunes sous perfusion permanente de story Instagram.

 

Bref, faut-il troquer le sthéto contre un driver ? Il faut raison garder. Mais, à l’heure où il est largement reproché aux médecins de parfois trop centrer les soins sur la prescription médicamenteuse, pouvoir conseiller voire prescrire une activité comme le golf est une idée intéressante.

Source:

Jean-Victor Blanc

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