"Un patient (du service de soins de suite et de réadaptation, SSR) et un résident de l'Ehpad de l'hôpital du Val du Madon à Mattaincourt ont contracté une légionellose nosocomiale et sont décédés respectivement les 20 et 21 mars", indiquent l'ARS et l'hôpital dans un communiqué, sans préciser l'âge et le sexe de ces deux personnes.
"Dès les cas identifiés, l'établissement a mis en œuvre des mesures conservatoires afin d'assurer la sécurité des patients" des deux services hospitaliers, notamment "l'installation de filtres anti-légionnelle sur les douches", expliquent-ils.
"Aucun autre patient ou résident n'a contracté la maladie", a-t-on ajouté.
La légionellose est contractée "par voie respiratoire par inhalation d'eau contaminée diffusée sous forme de micro-gouttelettes ou d'aérosols, à l'occasion de douches par exemple", selon la même source.
L’ARS a engagé une enquête médicale environnementale pour déterminer l’origine de la contamination
L'ARS a donc "engagé une enquête médicale environnementale afin de déterminer l'origine de la contamination et d'analyser la maîtrise des installations de production et de distribution de l'eau chaude sanitaire du bâtiment principal de l'établissement vis-à vis du risque de prolifération de légionelles", selon le communiqué.
"Outre les mesures conservatoires immédiatement mises en œuvre pour gérer la situation, la fréquence des contrôles a été augmentée afin de surveiller au plus près la qualité de l'eau chaude sanitaire", indiquent l'ARS et l'hôpital. Ceux-ci insistent sur le fait que "la qualité de l'eau avait toujours fait l'objet des contrôles réguliers réglementaires".
"Un audit complet du réseau d'eau par un bureau d'études qualifié est en cours afin de diagnostiquer sa vulnérabilité et les mesures préventives à prendre sur le long terme", a-t-on ajouté, précisant que "l'ARS s'associe à la direction de l'hôpital pour présenter ses sincères condoléances aux familles endeuillées".
L'hôpital Val du Madon est composé d'un Ehpad de 323 lits et d'un SSR de 29 lits.
Avec AFP