Des praticiens proposent des pistes pour rendre l’hôpital public plus attractif

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Des praticiens proposent des pistes pour rendre l’hôpital public plus attractif

Alors qu'un vent de réforme souffle sur l’ensemble de la sphère médicale, le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs (SNPHAR-E) en rajoute une couche. Ce dernier vient en effet de remettre un rapport de 60 pages à la ministre de la santé, qui sera également envoyé à 50.000 praticiens hospitaliers, aux directeurs des établissements et aux parlementaires. L’objectif ? Proposer des pistes pour rendre l’hôpital public plus attractif.

« Coup de pression »
« Après 5 rapports officiels sur l’hôpital public publiés en 4 ans, dont 4 publiés sur les 2 dernières années, notre rapport est un coup de pression à la mission confiée à l'ex-sénateur Jacky Le Menn pour pallier à la crise de vocation de l'hôpital public et au choc démographique en cours», a déclaré à l’AFP Yves Rebufat, président du SNPHAR-E. Le rapport syndical, qui se base sur une enquête et un recueil de témoignages auprès de praticiens, de chercheurs et d’experts, propose de revoir les grilles de salaire et le temps de travail, notamment en début de carrière. Le SNPHAR-E suggère également d’améliorer les fins de carrière en réduisant ou suspendant la participation à la permanence des soins ou en permettant de bénéficier du cumul emploi.

Le syndicat aborde également la brûlante question de la gouvernance et de la désignation des chefs de service. Sur ce point, Marisol Touraine s’était déjà prononcée en octobre en indiquant que la nomination du chef de service ne serait plus exclusivement réservée au directeur de l’établissement, mais aurait lieu sur proposition d’un candidat par la commission médicale d’établissement (CME). Des déclarations que de nombreux médecins ont qualifié de potentielles « avancées majeures », tout en appelant à la prudence en conseillant de ne pas crier « victoire trop tôt ».

Pour l'instant, Marisol Touraine ne s'est pas exprimée sur les doléances du SNPHAR-E. Mais la date de remise du rapport semble idéale, puisque la ministre de la santé commence tout juste à tendre la main aux médecins remontés. En effet, pas plus tard qu’hier, cette dernière a annoncé la création de 4 groupes de travail composés de professionnels de santé pour améliorer certains articles de son projet de loi. S’agit-il d’une coïncidence ou d’une stratégie bien rodée de la part du SNPHAR-E ? 

 

Source:

Léa Drouelle

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