Des médecins prescrivent un stage de surf à des détenus, Gérald Darmanin l’annule

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Plusieurs détenus aux antécédents psychiatriques d’une prison bretonne se sont vus prescrire un stage de surf à des fins de « réinsertion thérapeutique », suscitant la polémique et aboutissant à son interdiction par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. 

Des médecins prescrivent un stage de surf à des détenus, Gérald Darmanin l’annule

© Midjourney x What's up Doc

 

En guise de proposition de réinsertion, le service médico-psychologique régional (SMPR) de la prison de Rennes-Vezin (Ille-et-Vilaine) a prescrit à certains détenus, patients au CH psychiatrique de Rennes, un stage de surf thérapeutique sur les côtes bretonnes. 

L’activité devait se tenir à la rentrée, avant qu’elle ne fasse l’objet d’une interdiction dans la foulée par le ministre de la Justice Gérald Darmnanin.

En cause, un communiqué du syndicat pénitentiaire UFAP-Unsa en date du 31 juillet. « Pendant que les personnels pénitentiaires croulent sous les coups de ces "si gentils détenus inoffensifs" (…) le SMPR va organiser pour certains d’entre eux (…) une semaine de rêve tout frais compris », a écrit son porte-parole Eric Toxé. « Il y en a qui n’ont honte de rien ! ». 

Pas du ressort de la Justice ? 

L'information n'a pas manqué de susciter l'indignation de certains représentants politiques. Interpellé sur les réseaux sociaux par le député RN Thomas Ménagé, le ministère de la Justice annoncé que l’activité ne se tiendrait pas. « Gérald Darmanin a demandé l’annulation immédiate de cette décision. Conformément à la circulaire sur les activités en prison qu’il a fait passer à son arrivée, le stage de surf n’aura pas lieu », ont indiqué les services du garde des Sceaux au Télégramme

En février dernier, Gérald Darmanin avait en effet ordonné l’arrêt de toute activité « ludique » en prison, avant que le Conseil d’État ne le retoque, deux mois plus tard. 

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/etre-soigne-en-prison-ce-nest-vraiment-pas-gagne

Sauf que, selon la direction des services pénitentiaires du Grand Ouest, cette sortie « thérapeutique » relève du ministère de la Santé et non de celui de la Justice, comme elle l’a indiqué au HuffPost. « C’est un projet sanitaire, pas pénitentiaire », a-t-elle précisé.

Source:

Le Télégramme / Le Parisien / Le HuffPost

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