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A Budapest, les terrasses ont rouvert depuis le 24 avril. Et depuis le 1er mai, les personnes vaccinées peuvent reprendre le chemin des restaurants, théâtres, cinémas et salles de sport.
Pourtant en Hongrie, l’épidémie est virulente et le nombre de décès par habitant est le plus élevé à l’échelle de la planète, soit 287 décès pour 100 000 habitants. Pourquoi un tel décalage ? D'abord une mauvaise gestion de la crise. Une réponse jugée tardive et insuffisante de la part du gouvernement Orban face à la deuxième vague. C'est en effet ce qu'a estimé l’économiste de la santé hongroise Eszter Sinkó auprès du journal Hungary Today, comme le rapporte LCI.
Un variant anglais plein de vigueur dès le mois de février et pourtant, les mesures concrètes n'ont été prises que le 8 mars, avec la fermeture des écoles et des commerces non essentiels. Retard également dans la vaccination des plus âgés avec seulement 53,3% des plus de 80 ans qui ont reçu leur dose. Mais cela n'empêche pas la Hongrie de caracoler en tête de la vaccination européenne : 42,2% de la population a reçu une dose et 21,5% les deux.
En fond de cette mortalité importante également, une population vieillissante et un système de santé déjà fragile, avec un Etat qui dépense peu pour la santé et moins de médecins et d'infirmiers que la moyenne européeenne. Cela s'explique par un vieillissement des professionnels de santé en place et le départ des médecins pour d'autres Etats membres.
A ne pas oublier d'ajouter à ce tableau, un mauvais état de santé de la population avec une part importante de maladies chroniques et une espérance de vie plus faible. Soit un mauvais cocktail pour faire face à l'épidémie. Mais un cocktail qui se boit en terrasse.