Covid-19 : l’Espagne fait marche arrière

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Comme un goût d’avant. Trois mois après le début de l’allègement des contraintes sanitaires, l’Espagne fait face à une nouvelle vague. Un regain épidémique qui pousse le pays à prendre de nouvelles mesures.

Covid-19 : l’Espagne fait marche arrière

Une bouffée d’air qui tourne court. Quelques semaines après la levée progressive des restrictions sanitaires, l’Espagne est contrainte de resserrer la vis. Dans son viseur notamment ? La propagation épidémique en Catalogne.

En tout, ce n’est pas moins de 79 000 nouveaux cas de contamination qui ont été enregistrés la semaine dernière. Selon l’AFP, cette propagation aurait poussé les autorités régionales à demander à la justice régionale son accord pour imposer le retour du couvre-feu dans certaines villes durement touchées par le variant Delta. Une mesure qui s’ajouterait à celles déjà en vigueur dans le pays comme la fermeture à minuit trente des bars et restaurants.

Ce n’est pas qu’en Catalogne que l’étau se resserre. À Valence aussi. Autre territoire très touristique, la région du sud-est a décidé de prendre le taureau par les cornes en réimposant notamment un couvre feu de 1h à 6h. Les réunions, quant à elles, ne doivent plus rassembler plus de dix personnes.

« Ce qui nous a surpris, c’est la rapidité des contagions », a témoigné le Dr Alvaro Arcocha, sous-directeur de l’hôpital de Bellvitge à Barcelone. Face à la propagation à bas bruit du variant originaire d’Inde sur le territoire national, les autorités ont été obligées de constater la hausse rapide des cas de contaminations.

Un emballement inquiétant particulièrement marqué chez la population jeune. Mardi 13 juillet, l’incidence s’élevait à 436 cas pour 100 000 habitants sur 14 jours. Un ratio à multiplier par huit dans les rangs des 20-29 ans. À cette même date, ceux qui sont plus adeptes des rassemblements festifs que leurs aînés étaient  3 311 sur 100 000 à avoir été contaminés.  

Cette tendance commence d’ailleurs à se ressentir dans les hôpitaux espagnols. À la place des patients âgés désormais complètement vaccinés, ce sont les jeunes non vaccinés ou primo-vaccinés qui commencent à arriver. Un constat qui permet tout de même aux chiffres de la mortalité d’être bien loin des niveaux atteints par le passé.

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