Cancer : quelle survie à 20 ans ?

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Lors d’une conférence de presse, l’Institut national du cancer a présenté les résultats de son étude sur l’évolution de la survie des cancers entre 1989 et 2018.

 Cancer : quelle survie à 20 ans ?

« Chaque année, 382 000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués en France. Et encore aujourd’hui, quels que soient les progrès, 157 000 personnes décèdent en moyenne en décèdent », entame le Professeur Norbert Ifrah, président de l’INCa.  

L’Institut a présenté lors d’une conférence de presse ce mardi 6 juillet les résultats de son étude sur la survie des patients atteints de cancer. L’enjeu de cette connaissance plus fine :  une meilleure lutte contre la maladie par le biais de données actualisées le plus fréquemment possible. « Plus ces données sont répétées, plus elles sont instructives. Nous disposons principalement de données sur la survie des cancers à 5 ans, ceux qui bénéficient d’un dépistage organisé, et ceux de mauvais pronostic. Pour ces cancers notamment, l’effort doit porter sur la prévention », poursuit Norbert Ifrah.  

« L’indicateur de survie est essentiel pour évaluer l’impact des politiques de lutte contre le cancer », ajoute la Professeure Geneviève Chêne, Directrice générale de Santé publique France. Dans cette vaste étude, l’INCa a étudié un indicateur inédit, celui de la survie à 20 ans. « L’actualisation des données a permis de progresser dans l’actualisation du droit à l’oubli », illustre-t-elle.  

Quelle évolution a suivi la survie à 5, 10, 15 et 20 ans ? La Dr Gaëlle Coureau, épidémiologiste MCU-PH Directrice du Registre Général des cancers de la Gironde a présenté les principaux résultats de cette synthèse.

Il en ressort que la survie s’est globalement améliorée pour la quasi-totalité des localisations cancéreuses même s’il reste des cancers à pronostic défavorable comme le poumon, le foie, l’œsophage ou le pancréas, le mésothéliome de la plèvre… Une différence en fonction de l’âge est cependant à noter, l’évolution n’est pas toujours favorable pour les patients plus âgés. Une différence entre hommes et femmes est également, la survie étant moins bonne chez les premiers.

A quoi est due cette amélioration ?

  • « Un diagnostic plus précoce : avec par exemple la mise en place de dépistage organisé et une amélioration des techniques d'imagerie ;
  • Des progrès dans les outils de diagnostic avec un meilleur ciblage des profils pour une prise en charge spécifique ;
  • Des progrès dans la prise en charge des patients : des traitements innovants avec les thérapies ciblées, combinaison thérapeutique ou encore hormonothérapie mais encore la pluridisciplinarité », liste Gaëlle Coureau.

Cette meilleure vision d’ensemble et sur un temps plus long a pour ambition de permettre d’adapter les politiques de santé et notamment la prévention, identifier les champs dans lesquels il faut redoubler d’efforts.

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