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« Alors même que la santé est un rempart contre les fractures et les colères », mais aussi un enjeu de souveraineté, « les hôpitaux et établissements médico-sociaux publics, comme les personnels, ont besoin de savoir où ils vont » : « l'urgence est de sortir de la navigation à vue », a déclaré mardi le président de la FHF, Arnaud Robinet, également maire Horizons de Reims.
Or « pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 (PLFSS), nous sommes en train de revivre la même séquence que l'an dernier, en pire » : « tout laisse à penser que le PLFSS pourrait n'arriver qu'au printemps, beaucoup trop tard, et avec des moyens qui s'annoncent déjà insuffisants », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Le PLFSS est traditionnellement présenté à la fin septembre, une semaine après le projet de budget de l'État (PLF). Mais la probable chute du gouvernement Bayrou après le vote de confiance du 8 septembre à l'Assemblée nationale risque de repousser l'échéance, pour la deuxième année consécutive.
Ondam jugé trop bas
Selon les objectifs fixés par le Premier ministre, il faudrait en 2026 limiter à 0,4% la croissance en volume (hors inflation) des dépenses de santé (Ondam).
« Ce serait historiquement bas, déconnecté des besoins des établissements », a lancé le président de la FHF, défendant une progression de 3% en 2026 de l'enveloppe allouée aux hôpitaux dans le prochain budget de la Sécurité sociale.
Outre une hausse de 2,5% des moyens des établissements de santé, la FHF réclame une augmentation de 0,5% de la compensation du relèvement des cotisations retraites (CNRACL).
Comme les deux ans précédents, elle demande un « juste financement » de toutes les activités, notamment celles sous-financées et à fortes contraintes (réanimation, médecine avec nuitées, pédiatrie...).
Les hôpitaux publics plaident aussi pour une « loi de programmation pluriannuelle », comme il en existe pour la défense et la justice, et pour des réformes structurelles.
« Des leviers d'améliorations et des pistes d'économies intelligentes et importantes existent, à condition d’être pensés à l'échelle du système de santé et dans une logique territoriale », a martelé Arnaud Robinet, appelant l'État à « prendre ses responsabilités ».
Avec AFP