Invitée sur le plateau télé de CNews ce jeudi, Agnès Buzyn a dévoilé ses futures mesures. Une chose est sûre : la prévention sera au cœur de son programme.
La ministre de la Santé sort de sa coquille ! Pour sa première intervention télé ce jeudi matin sur le plateau de CNews, Agnès Buzyn a réaffirmé sa volonté d’agir sur les facteurs de risque modifiables. Face à Jean-Pierre Elkabbach, la locataire de l'avenue Duquesne (Paris) a tiré à bout portant sur ces ennemis de toujours : le tabac, l’alcool et la malbouffe.
Le Gouvernement veut notamment porter le paquet de cigarettes à 10 euros. « Ce qui compte pour que les gens arrêtent de fumer, c’est que les hausses soient importantes », a déclaré la ministre. Une hausse qui devrait néanmoins se faire en douceur. « Je veux que les Français aient le temps de se préparer pour que personne ne soit pris au dépourvu », a-t-elle garanti. « Mon souhait est d’un euro par an ».
Agnès Buzyn a rappelé qu’un plan plus global de lutte contre le tabagisme était en cours avec pour objectif une amélioration de la traçabilité, une lutte contre la vente à la sauvette du tabac à bas prix et une harmonisation des prix au niveau européen.
Gare à la piquette
Bien que rien ne soit encore défini en matière de publicité sur l’alcool, la ministre de la Santé a réitéré son désir d’instaurer « une éducation à la santé, à l’alimentation et aux comportements ». « Il y a un manque d’information. Beaucoup de Français ne savent pas que l’alcool est un facteur de risque de cancer. C’est de l’éducation, c’est de la prévention », a-t-elle ajouté. Plus loin, l'ex-présidente de l'INCa a promis qu’un plan d’éducation à la santé à destination des adolescents allait être lancé en collaboration avec le ministre de l’Education nationale.
Car du côté de la malbouffe, Agnès Buzyn s'est voulue tout aussi intransigeante. « Qu’est-ce que manger sain ? Ce n’est pas forcément que manger bio. C’est bien équilibrer son alimentation », a-t-elle affirmé, avant de préciser que les Etats généraux de l’alimentation étaient en cours.
La ministre a également profité de cet entretien pour annoncer que l’extension de l’obligation vaccinale des enfants à l’entrée en collectivités sera appliquée au 1er janvier 2018. Les vaccins obligatoires passeront au nombre de 11, contre 3 auparavant. « Nous laisserons le temps aux familles de se mettre en ordre de marche. Il est hors de question de pousser les gens à vacciner dans l’urgence », a-t-elle annoncé. La rentrée s'annonce chargée pour la ministre de la Santé !
Source:
Im`ene Hamchiche