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Transport & Environment (T&E), groupe basé à Bruxelles, s'est appuyé sur des relevés autour de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol mesurant la concentration de ces particules dans l'air, effectués par l'Institut national pour la santé publique et l'environnement néerlandais (RIVM).
Des concentrations de "4 000 à 30 000 particules par cm3" ont été détectées dans un rayon de 5 km autour de l'aéroport. Entre 5 et 10 km, elles étaient de "3 000 à 6 000 par cm3" et de "1 000 à 4 000 particules par cm3" entre 10 et 20 km, selon T&E, qui souligne que dans les centre-villes, les concentrations de PUF peuvent varier de 3 000 à 12 000 par cm3.
Particules solides en suspension d'un diamètre inférieur à 100 nanomètres (1 000 fois plus fines qu'un cheveu), les particules ultrafines sont supposées néfastes pour la santé en raison de leur capacité de pénétration dans l'organisme, mais ne font pas à ce jour l'objet de réglementation.
Les PUF sont en effet moins bien connues que leurs grandes sœurs au diamètre plus important, les PM10 et PM2,5 (particules fines), dont les effets néfastes sur l'organisme humain sont scientifiquement établis.
« Les normes applicables aux carburants n’ont jamais été améliorées » déplore l’ONG
En extrapolant la pollution constatée autour de Schiphol à l'ensemble du continent, T&E estime que 52 millions de personnes, vivant dans un rayon de 20 km autour des 32 principaux aéroports européens, peuvent voir leur santé affectée par ces concentrations de PUF. L'ONG précise ne pas avoir pris en compte les effets du vent qui, selon elle, ne changent pas "les ordres de grandeur de l'étude".
En février, l'observatoire de la qualité de l'air en région parisienne avait relevé des concentrations de 23 000 PUF par cm3 au coeur de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), une valeur similaire à celle le long du boulevard périphérique parisien.
Airparif avait toutefois jugé que si la surconcentration de PUF liées au transport aérien restait notable à 5 km de distance de CDG, "cette influence n'(était) plus visible à 10 km" où d'autres sources locales de PUF deviennent prédominantes.
Selon T&E, "les normes applicables aux carburants aériens n'ont jamais été améliorées, alors qu'elles permettraient de réduire considérablement la pollution de l'air autour des aéroports", avec d'autres leviers comme la réduction du trafic aérien et le recours à des carburants d'origine non-fossile.
Avec AFP