Les assaillants ont investi de minuit à 5h du matin le périmètre de l'hôpital de Mirebalais, l'un des plus grands centres hospitaliers du pays, et ont tiré sur des installations, a déclaré par téléphone le Dr Réginald Ternier.
"Ce matin, on a pu observer des impacts de balles sur les façades de plusieurs bâtiments" de l'hôpital, situé à un peu plus de 50 km de la capitale Port-au-Prince, tandis que "l'unité de soins intensifs pour les nouveaux nés est affectée", a-t-il raconté, précisant que des douilles de gros calibre avaient été retrouvées.
Aucun mort ou blessé par balle n'était à déplorer après l'attaque, mais le Réginald Ternier évoque des traumatismes et des dégâts matériels.
"Les patients, les résidents et les membres du personnel ont tous vécu l'attaque en pleine nuit. Ils sont sous le choc", a-t-il déploré, jugeant l'attaque incompréhensible.
« On reçoit les patients de tout acabit, difficile de comprendre les mobiles d’une telle attaque »
"Il est difficile pour nous de comprendre les mobiles d'une telle attaque. On reçoit les patients de tout acabit, indépendamment de leur rang social, appartenance ou activités", a-t-il déclaré.
Haïti, pays pauvre des Caraïbes, est ravagé par la violence des gangs qui font régner la terreur, avec plus de 2 400 morts depuis le début de l'année selon les chiffres de l'ONU.
Depuis près d'un an, le Premier ministre haïtien Ariel Henry et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres réclament l'envoi d'une force internationale pour aider la police dépassée par cette violence.
Les Etats-Unis ont annoncé que plusieurs pays entendaient contribuer sous la houlette du Kenya à cette force, mais sa mise en place prendra sans doute quelques mois encore, sans parler de son déploiement effectif.
Avec AFP