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À l'issue d'une réunion avec le président de la Cnam, les taxis ont obtenu que la convention tarifaire actuelle soit « prorogée », a déclaré Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans de taxi (FNAT).
Environ 300 taxis venus de toute la France avaient manifesté hier matin devant le siège de la Cnam, au bord du périphérique parisien, à l'appel de deux fédérations.
Comme leurs confrères lyonnais et parisiens qui ont manifesté au début du mois, ils défendaient les barèmes du transport médical.
Le transport de passagers à leurs rendez-vous médicaux, remboursé sur prescription par la Sécurité sociale, constitue souvent une partie majeure de leur chiffre d'affaires, surtout dans les zones rurales.
Afin de réaliser 300 millions d'euros d'économies sur ces transports sanitaires, le gouvernement Barnier souhaitait contraindre taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l'Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires imposées.
Mais avec le rejet du budget de la Sécurité sociale (PLFSS) le 4 décembre, en même temps que la chute du gouvernement, les cartes sont rebattues.
« Une bombe à retardement »
« On attend de connaître le prochain PLFSS (budget de la Sécurité sociale) et les choix du ministère de la Santé », a souligné Bernard Crebassa. « Nous avons le temps de travailler sur une prochaine convention ».
« En l’absence de nouveaux textes, la convention 2024 est bien maintenue » pour le moment, a confirmé la Cnam à l'AFP.
La Cnam souhaite poursuivre les travaux avec les représentants des taxis pour aboutir à une nouvelle convention. Des rendez-vous sont prévus dès cette semaine avec les deux autres organisations de taxis, a ajouté la Cnam.
« C'est une lueur d'espoir », a souligné Bernard Crebassa, patron d'une société de taxis à Béziers (Hérault). « Ça va redonner un peu de joie et d'envie à tout le monde de continuer ».
Plusieurs professionnels ont regretté à la fin de la manifestation que le mouvement soit trop mou et les concessions trop légères. « C'est une bombe à retardement ! Dans un mois il y a un gouvernement, dans deux mois on meurt », a lancé l'une d'eux.
« Il n'y aura pas de miracle. Des fois, il vaut mieux un mauvais compromis que pas de compromis », leur a répondu Bernard Crebassa.
Avec AFP