S’installer en libéral comme on s’installe dans un fauteuil

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Ipso, cabinet généraliste de groupe high-tech

S’installer en libéral comme on s’installe dans un fauteuil

Rapport après rapport, le constat est le même : l’exercice de groupe est plébiscité par les jeunes médecins, qui ne veulent plus du modèle du praticien libéral isolé. Mais il y a cabinet de groupe et cabinet de groupe. Ipso, jeune structure parisienne, tente d’en bâtir un d’un genre nouveau.

 

Un site internet où les patients peuvent prendre leurs rendez-vous en ligne. Des consultations possibles de 7h à 23h en semaine, et de 10h à 18h les samedis et jours fériés. Des praticiens qui exercent en secteur 1. Chez ipso, cabinet de groupe parisien qui a ouvert ses portes en avril dernier, tout est fait pour faciliter la vie au patient.

Mais ce n’est pas tout. Car les 4 jeunes généralistes qui ont fondé cette structure ont aussi pensé à eux-mêmes : secrétariat qui scanne les documents et les range dans les bons dossiers, assistant médical pour prendre, avant la consultation, certaines mesures en fonction d’un protocole prédéfini et du motif de consultation, staffs organisés au moins une fois par semaine, logiciels élaborés par des développeurs maison… L’objectif est clair : ne pas se laisser dévorer par les tâches administratives, et se concentrer sur l’exercice de la médecine.

La quête de l’équilibre

« Cela nous permet de travailler dans de super conditions », s’enthousiasme le Dr Marie Benque, l’une des associées. « Je ne me serais pas installée d’une autre façon ». Bien sûr, cela a un coût. Mais les associés d’ipso étant déchargés de certaines tâches, ils peuvent voir plus de patients.

« Le but n’est pas de faire de la médecine à la chaine », prévient Marie. « Nous passons en moyenne un quart d’heure avec chaque patient, ce qui correspond aux standards ». Mais elle le reconnait volontiers : « Nous ne sommes pas encore à l’équilibre financier, même si nous sommes en avance sur nos prévisions ».

Et l’avenir ? Les projets ne manquent pas. Ipso envisage à terme d’offrir aux patients un accès à un dossier médical sécurisé, par exemple. Et les associés aimeraient bien impliquer d’autres professionnels, notamment des infirmières, pour devenir une maison de santé pluri-professionnelle. Et monter d’autres cabinets ? « Pourquoi pas », avoue Marie du bout des lèvres. « Mais pour l’instant, on se consacre à celui-là pour démontrer que nos idées marchent ».

Source:

Adrien Renaud

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