Revenus des libéraux : à 10 000 des 100 000

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Revenus des libéraux : à 10 000 des 100 000

La CARMF a publié le cru 2016 des revenus des médecins libéraux, secteurs 1 et 2 confondus. Il est en légère hausse et s’établit désormais à 89 775 euros. Avec d’énormes disparités : les cancérologues gagnent cinq fois plus que les endocrinos.

L’année 2016 n’a pas été la meilleure côté pépettes pour les médecins libéraux. La Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF) a, comme chaque année, publié le 17 novembre les revenus nets (BNC) des médecins libéraux, calculés à partir de 105 972 déclarations.

Pas la meilleure, mais pas la pire non plus. Ils sont quand même en hausse de 0,48 % pour l’ensemble des spécialités par rapport à l’année 2015, soit une hausse comparable à celle de l’année précédente (0,56). Elle est supérieure a l’inflation, estimée par l’Insee à 0,2 points. En moyenne, un médecin libéral français touche, avant impôts, la coquette somme de 89 775 euros par an.

La lumière au bout du tunnel pour les gastros

Quelques spécialités profitent d’une embellie, comme la gastro-entérologie ou la médecine nucléaire, où les revenus ont progressé respectivement de 7 et 8 % en un an. L’année 2016 a aussi été généreuse avec les anatomopathologistes et les stomatos (+ 4 %).

En revanche, sale temps pour les biologistes qui perdent un dixième de leurs revenus, mais surtout pour les hématologues, saignés à blanc (- 21 %). Un dernier chiffre à prendre néanmoins avec des pincettes, compte-tenu d’effectifs relativement faibles et fluctuants selon les années dans le rapport de la CARMF. En 2015, leurs revenus avaient augmenté de 11 %.

Canc-héros-logues

Le poids des effectifs de médecins généralistes pondère des disparités importantes entre spécialités. Ils représentent à eux seuls plus de la moitié des déclarations enregistrées, et leurs revenus sont proches de la moyenne : 75 550 euros, en légère hausse de 0,23 %. Les spécialistes gagnent quant à eux 107 749 euros par an (+ 0,73 %).

Dans le détail, endocrinologues, gériatres, gynécologues et biologistes sont toujours les « parents pauvres », avec plus ou moins 50 000 euros par an. De l’autre côté du classement, les 428 cancérologues recensés se sont envolés vers d’autres cieux : 247 000 euros par an en moyenne, et même plus de 264 000 pour ceux conventionnés en secteur 1 (qui représentent l’essentiel de la spécialité). Après une hausse de 12 % en 2015, ils profitent d’un gain supplémentaire de 2 %, pour confirmer une large avance sur les prétendants à la première marche du podium : les anesthésistes (166 000 euros) et les ophtalmos (149 000).

Et non, pas de radiologues sur le podium. Malgré leur réputation, ils ne pointent qu’en 8e place du classement, avec 122 000 euros par an.

 Crédits photo : Wavebreakmedia Ltd/Thinkstock

 

 

Source:

Jonathan Herchkovitch

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