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La plainte pour « administration volontaire de substance nuisible, blessures involontaires et exposition d’autrui à un risque immédiat de blessures » a été déposée vendredi auprès du parquet de Grenoble, a indiqué hier l'avocat du plaignant, Me Hervé Gerbi.
Des « malaises et troubles ORL dont l’origine demeure inconnue » affectent depuis 2019 des employés de ce bâtiment, une situation « persistante et préoccupante » qui a poussé près de 70 agents à exercer leur droit de retrait le 1er avril 2025, « témoignant de l’urgence d’agir », souligne-t-il dans un communiqué.
La direction du CHU « a pris connaissance de la plainte » et y répondra, a indiqué son directeur général adjoint Sébastien Vial lors d'un point presse lundi, rappelant qu'il s'agit d'un « sujet relativement ancien » sur lequel le CHU est « pleinement mobilisé ».
L’Institut de Biologie et de Pathologie est un bâtiment de « grande technicité » qui réunit l'ensemble des laboratoires du CHU et a ouvert en 2011. Environ 600 personnes y travaillent mais aucun patient n'y est accueilli, selon lui.
Plusieurs vagues depuis 2019
Les premiers signalements de malaises sont apparus en juin 2019 mais se sont avérés assez « aléatoires » tant dans leurs caractéristiques (irritations, vertiges, etc.) que dans leur fréquence ou leur localisation, a-t-il dit.
Entre « 300 et 400 signalements » ont été recensés au total en plusieurs vagues, a indiqué Vincent Bonneterre, chef du service de prévention et de santé au travail. Mais « qui dit signalement ne dit pas malaise », souligne-t-il, estimant que le nombre de malaises avérés parmi les employés sur la période est « de moins d'une dizaine ».
Le CHU a pris de nombreuses mesures et engagé depuis quelque 950 000 euros pour « investiguer, comprendre et prévenir ces phénomènes », selon Sébastien Vial. Mais la grande diversité des symptômes suggère « une problématique multifactorielle » et rend le diagnostic difficile, a-t-il souligné.
Une nouvelle expertise a été diligentée, dont les résultats sont attendus en mai, a-t-il dit, reconnaissant que la situation était « anxiogène » pour les employés dont « un peu moins de 30 » sont actuellement en arrêt de travail et le nombre d'agents à exercer leur droit de retrait est retombé à neuf, selon lui.
Avec AFP
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