Promo crash test : un interne en MG à Nancy nous explique son calvaire 

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Du passage des premières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) en 2016 qui furent un long calvaire, jusqu'à la mise en place douloureuse de la réforme du troisième cycle des études médicales (R3C) en 2017 et de ses stages obligatoires en MG, la promotion crash test a dû essuyer les plâtres des changements en cours. Un interne, sur les rotules, témoigne. 

Promo crash test : un interne en MG à Nancy nous explique son calvaire 

On l’a surnommé la promotion Crash test : celle qui a essuyé les plâtres de la mise en place de l’épreuve classante nationale informatisée (Ecni) en 2015 mais surtout 2016, ainsi que la mise en place de la réforme du troisième cycle des études médicales en 2017. Quelque deux ans plus tard, il semblerait que cette promotion soit un brin maudite. Un interne en médecine générale, au bout de sa life, nous a fait part de son désarroi en matière de choix de stage. « Nous aurions dû nous douter que ça se passerait mal après avoir passé nos ECNi il y a 2 ans en pleine canicule avec le plaisir de refaire toute une journée », se désole-t-il, rétrospectivement. Car la déconfiture a commencé dès la première année d’internat à Nancy, avec « obligation de faire un stage aux urgences et un stage prat (médecine générale) en ville ».

Problème : la réforme n’a pas été anticipée, et il n’y avait pas assez de maitres de stage en médecine générale pour accueillir tous les internes en Lorraine... « Ainsi certains d'entre nous seront obligés de faire 150 kilomètres aller-retour par jour en période hivernale pour se rendre chez leur prat », se rappelle notre interne. Pour les plus chanceux : car d’autres ne pourront réaliser leur stage de médecine générale de premier niveau qu’en troisième ou quatrième semestre… Mais ce n’est pas tout. « Après nous avoir communiqué plusieurs fois notamment lors des choix de mai que les internes ayant fait un stage en pédiatrie ne seraient pas obligés de faire un stage de gynécologie, nous apprenons hier (le 19 septembre, NDLR) par un post Facebook d'internes (aucune communication officielle) que nos pré-choix sont caducs car l'obligation de faire un stage de gynécologie à été décidée en réunion d'adéquation ».

Mais encore une fois, il n’y a pas suffisamment de places en gynécologie en Lorraine, ni de Saspas. Sans communication de la part du département de médecine générale, il est fort possible, pense cet interne, que sa promo fasse « un semestre supplémentaire pour valider ces deux stages. » Et de se poser la question : "L'internat de médecine générale ne devient-il pas un passage de travail forcé pour les hôpitaux ?"

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