Abdallah, un réfugié syrien de 35 ans vivant à Toulouse, devait recevoir une greffe de rein et de pancréas le 3 septembre 2024. Après des heures d'attente à l'hôpital, l'opération a été annulée au dernier moment. « J’'étais sidéré, j'avais l'impression que la terre s'écroulait sous mes pieds », témoigne-t-il dans le Parisien
Le CHU de Toulouse, contacté par le quotidien, explique n'avoir pas été « en mesure de mobiliser une équipe supplémentaire complète » pour réaliser simultanément deux greffes prévues cette nuit-là.
Pour Renaloo, cette événement est « scandaleux »
Cette justification est vivement contestée par les associations de patients et les professionnels de santé. L'association Renaloo, qui défend les intérêts des patients atteints de maladies rénales, a publié un communiqué cinglant dans lequel, elle incrimine directement le directeur du CHU. Elle qualifie les faits de « scandaleux » et dénonce « l'attitude pour le moins désinvolte du directeur général du CHU ».
« Nous pensons bien sûr à la victime et à sa famille, mais aussi aux professionnels de santé, très affectés par ce refus de soins, si peu respectueux de leur engagement quotidien. »
Renaloo souligne les conséquences graves de cette décision : « Nous pensons également à la personne qui a donné ses organes, exerçant ainsi son ultime droit, celui de sauver des vies, et dont le pancréas, qui aurait dû être greffé, a été perdu, sur la base d'une décision administrative injustifiable ».
L'association demande « que toute la transparence soit faite sur ces faits et sur les suites, y compris disciplinaires, qui leur seront données ».