[Podcast] La transidentité n’est pas une maladie, mais l’accès aux soins des personnes trans est un combat

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Les personnes trans vivent souvent une simple visite chez le médecin comme une épreuve douloureuse, tant le système de santé génère de discriminations à leur encontre. Comment y remédier ? C’est le sujet du nouvel épisode du podcast Aux bons soins.

[Podcast] La transidentité n’est pas une maladie, mais l’accès aux soins des personnes trans est un combat

© IStock

La scène peut avoir lieu dans la salle d’attente de n’importe quel lieu de soin : le praticien ouvre la porte, appelle tout haut « M. Machin », et voit se lever, devant tous les autres patients interloqués, une dame qui a presque l’air de s’excuser de l’apparence tout à fait féminine qu’elle offre aux regards des autres. Il se trouve qu’elle est trans, mais que la Sécu, le système d’information du cabinet ou de l’hôpital, bref, la société en sont restés à son ancienne identité de genre.

Ce genre d’incident n’est que l’un des désagréments que doivent subir les personnes trans quand elles ont affaire à notre système de santé. Désagréments qui, malheureusement, peuvent facilement dégénérer en discrimination. Que leur transition soit en cours ou qu’elle soit achevée, ces patients doivent mener de front deux luttes : d’une part, voir leurs besoins spécifiques pris en compte, et d’autre part, pouvoir accéder aux soins de la même manière que tout un chacun. C’est cette apparente contradiction que tente de résoudre le dernier épisode du podcast Aux bons soins avec son invité, Simon Jutant, co-directeur d’Acceptess-T, une association qui lutte contre les discriminations à l’encontre des personnes trans.

Il faut envisager la demande de transition comme « urgente et vitale »

Tout d’abord, nous rappelle ce militant, « il y a autant de transitions que de personnes trans » : le parcours peut comprendre de l’hormonothérapie (ou pas), de la chirurgie (ou pas), et il peut même ne rien avoir à faire avec la médecine. Il faut en revanche envisager la demande de transition comme « urgente et vitale », rappelle Simon Jutant. Par ailleurs, il faut le marteler : si les instances officielles ont enfin admis que la transidentité n’a rien d’une maladie, le combat dans les mentalités, à commencer par celles des médecins, reste à mener.

https://www.medecin-transidentite.whatsupdoc-lemag.fr/

Le co-président d’Acceptess-T en appelle donc à « dépathologiser » et à « dépsychiatriser » encore et toujours les parcours des personnes trans. Pour savoir de quoi il retourne, ça se passe dans votre casque !

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