
Frédéric Valletoux © Capture d'écran franceinfo
Il faut « que les économies ne pèsent pas sur les patients et les Français, en tout cas le moins possible », a estimé Frédéric Valletoux sur franceinfo.
« Je pense notamment à la hausse du ticket modérateur qui nous pose un problème », a-t-il poursuivi, y voyant une manière finalement de glisser vers une privatisation du système de santé qui n'est pas satisfaisante.
Le ticket modérateur - partie de la consultation non-remboursée par la Sécu mais par les mutuelles - pourrait être relevé de 30% à 40%.
« Pas sur le dos des patients »
« Passer de 30 à 40, c'est un mauvais signal », a jugé Frédéric Valletoux, inquiet des retombées potentielles sur le coût des mutuelles ou des complémentaires pour les Français.
« C'est sur l'efficience du système qu'il faut faire des économies, pas sur le dos des patients », a-t-il insisté.
Dans une conférence de presse donnée la semaine dernière, la présidence du premier syndicat généraliste MG France a qualifié cette mesure de « tsunami », craignant des conséquences graves sur l'accès aux soins des patients « juste au-dessus des minima sociaux ».
« C’est un point de bascule d’un système solidaire vers un système assurantiel (…) Pierre Laroque doit se retourner dans sa tombe », a-t-elle déclaré.
Le projet de budget de la Sécurité sociale va être examiné à partir de lundi en commission des Affaires sociales, à l'Assemblée nationale. Parmi les points chauds de la discussion : le gel de six mois des pensions de retraites (qui ne suivraient donc pas l'inflation), qui crispe jusque chez les soutiens du gouvernement. Comme d'autres membres de la coalition gouvernementale, Horizons proposera de revaloriser a minima les petites et moyennes retraites.
« On pourrait imaginer que les plus importantes des retraites aient une année blanche en 2025 », a également mis sur la table l’ancien ministre délégué à la Santé.