Stéphanie Riste.
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Une ministre sous pression face à la colère des médecins
Interrogée par les journalistes de l’information sociale, Stéphanie Rist a reconnu « redouter une mobilisation générale » et la « perte de confiance » d’une profession très remontée contre plusieurs articles du PLFSS. La ministre défend néanmoins la logique du texte concernant les « rentes » : il s’agit, selon elle, d’ouvrir des discussions « secteur par secteur, acte par acte » afin d’évaluer les situations de rentabilité jugées excessives. Ce n’est qu’en cas d’échec des négociations que la Cnam pourrait imposer des baisses tarifaires, comme cela a été fait pour la radiologie.
La surtaxe des dépassements d’honoraires définitivement écartée
Face au mécontentement suscité par l’ancien article 26, la ministre a été claire : « taxer les professionnels n’était peut-être pas la meilleure façon de faire ». Elle assure que la surtaxe ne sera pas réintroduite. Stéphanie Rist se dit sensible à l’argument selon lequel un tel dispositif aurait pu paradoxalement encourager l’inflation des dépassements. Elle appelle plutôt à travailler avec les représentants des médecins pour définir des mesures permettant de les limiter, en rappelant la nécessité d’un exercice « avec tact et mesure ».
Négociations conventionnelles et réforme de l’organisation sanitaire
La ministre dit vouloir « recréer le lien de confiance » pour les futures négociations conventionnelles. Elle défend également le projet France Santé, conçu comme un cadre unificateur pour les structures de soins de proximité, malgré les réserves du Sénat. Concernant les agences régionales de santé, elle se dit ouverte à une réorganisation visant davantage de proximité départementale, tout en conservant un pilotage étatique fort en période de crise.