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La réforme de 2019, remplaçant la PACES par les nouvelles voies PASS et LAS, visait à améliorer la réussite des étudiants, diversifier leurs profils et supprimer le numérus clausus pour augmenter les effectifs.
La réforme a « en partie réussi » a atteindre ses objectifs, mais présente certaines « insuffisances », a jugé le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste, auditionné sur le sujet hier avec le ministre de la Santé Yannick Neuder devant les commissions des Affaires sociales et de la Culture du Sénat.
Toujours deux voies, mais plus strictes
La souplesse donnée aux universités dans l'application a notamment conduit à une « trop grande hétérogénéité des systèmes de formation », tant dans « les modalités de sélection » que dans « les parcours eux-mêmes » (choix des disciplines en majeure/mineure), a-t-il estimé. En Ile-de-France, il existe par exemple « une centaine de parcours » possibles.
Par ailleurs, les meilleurs élèves ont tendance à se diriger vers la PASS et les étudiants de LAS « réussissent un peu moins bien » après, a-t-il regretté.
« Nous devons améliorer le système pour simplifier et améliorer sa lisibilité » et « le rendre plus équitable sur tout le territoire », a tranché le ministre. « Nous sommes très engagés avec Yannick Neuder (...) pour faire aboutir une réforme rapidement, si possible à la rentrée 2026 », a-t-il ajouté.
Contrairement à la Cour des comptes qui, dans un rapport très critique sur la réforme, a récemment recommandé une « voie unique » d'accès, Philippe Baptiste souhaiterait conserver le « principe de parcours diversifiés », mais en limitant « le nombre de doubles parcours possibles à quelques disciplines, qui font vraiment sens avec les études de santé ».
Les deux ministres ont aussi dit leur volonté de « pousser les murs » des universités pour accueillir plus d'étudiants, pourquoi pas grâce à des « dispositifs numériques » et cours en « distanciel ». Pour diversifier les profils et recruter davantage dans les territoires ruraux, il pourrait ainsi « y avoir de la première année délocalisée » dans des départements non pourvus de facultés, a proposé Yannick Neuder.
Avec AFP