Paris med, suite

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L'aide à l'installation à Paris

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On vous parlait il y a quelques semaines du dispositif Paris Med mis en place par la mairie de Paris et destiné à inciter les jeunes médecins à s'installer dans les zones menacées de désertification. What's up doc a interviewé Bernard Jomier, adjoint à la mairie de Paris chargé de la santé.

Alors que propose concrètement ce projet ? Répond-il aux besoins des jeunes médecins ? "Le problème du jeune génraliste est qu'il ne peut pas s'installer à Paris, car cela coûte trop cher. Ici, nous agissons sur le côté financier : le coût du local. Nous leur proposons des locaux de 30 à 50% moins chers que le prix du marché". C'est-à-dire ? "Les loyers sont de quelques centaines d'euros par mois par médecin généraliste, ceci dans la durée, et pas seulement pour un ou deux ans." A cela s'ajoute une aide à l'installation, "parce qu'il faut investir. En fonction du lieu de l'installation, cela peut aller jusque 30 000€ par professionnel". La cartographie des quartiers concernés a été publiée : on part de 15 000€, et l'aide est doublée dans le nord-est de Paris par exemple, où "la situation est plus tendue et où l'on manque de médecins".

L'objectif de la Mairie de Paris ? "Créer un système de santé de proximité et répondre aux besoins", nous dit Bernard Jomier. "Il reste 1500, 1600 médecins généralistes, nous en voulons 2000. Les charges ne sont pas du tout les mêmes à Paris, et nous souhaitons gommer cette distorsion". L'adjoint admet que ça ne réglera pas tous les problèmes, mais que ça donnera au moins "une possibilité d'installation aux jeunes médecins".

Le dispositif a déjà enregistré des candidatures, selon Bernard Jomier. Alors, pour souscrire, on fait comment ? Direction internet. "C'est simple, les jeunes médecins qui veulent entrer dans le dispositif peuvent, soit se rendre sur Paris.fr, soit envoyer un mail à parismed@paris.fr pour dire qu'ils sont intéressés". On peut candidater à plusieurs, mais aussi seul : "nous les mettons en contact, car il faudra se regrouper ensuite." Les locaux utilisés pour le dispositif seront disponibles dans le courant du mois, et les médecins pourront alors postuler pour chaque local à partir de mi-avril.

Mais au fait, cela ne concerne pas seulement les généralistes : "dans chaque lieu, il faudra obligatoirement un médecin généraliste", confie l"adjoint, "mais le dispositif concerne aussi les médecins de spécialité de premier recours". La liste de ces spécialités a été établie avec l'Ordre des médecins et l'Assurance Maladie, et est disponible sur Paris.fr. Dans ce cas, obligation pour le praticien de s'installer en secteur 1.

Source:

Cécile Lienhard

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