PariCampus Santé : Un consortium pour faire de la France un « leader du numérique » en Santé

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Il y a un mois, Emmanuel Macron annonçait le lancement du projet PariCampus Santé. L’idée ? Créer un lieu unique, réunissant les principaux acteurs de la recherche publique et privée, pour permettre à la France de devenir le leader mondial de la recherche numérique en santé !

PariCampus Santé : Un consortium pour faire de la France un « leader du numérique » en Santé

« Faire de la France un leader mondial de la santé numérique ». Voilà l’objectif ambitieux que porte la France au travers du projet PariCampus Santé. Le 4 décembre dernier, le Président de la République Emmanuel Macron, accompagné de quelques-uns de ses ministres, annonçait le lancement du projet d'ouverture d'un « campus de recherche et d’innovation en santé numérique » sur le site du Val de Grâce (Paris). En attendant que ce lieu n’ouvre ses portes en 2028, un lieu « préfigurateur » devrait voir le jour dès 2021 pour répondre aux besoins déjà existants.
 
Ce lieu unique, doté d’un budget de 400 millions d’euros, réunira plusieurs acteurs phares de la recherche publique et privée. L’INSERM, qui y installera son nouveau siège, sera ainsi accompagnée de l’Université Paris, Sciences et Lettres, l'Inria, le Health Data Hub et encore l’Agence du Numérique en Santé. « Les parties prenantes du programme sont à la fois des acteurs publics engagés de longue date dans la recherche et la valorisation autour des données de santé ; et des opérateurs plus récents pour favoriser le développement massif des usages du numérique en santé », détaille le dossier de presse sorti en marge de cette annonce tonitruante. À noter que ce lieu unique pourra également compter sur le concours de d’autres structures comme le CNRS, l’AP-HP, Dassault System ou encore France Biotech.
 
Une force de frappe conséquente organisée autour de quatre objectifs principaux. « Stimuler la production et l’exploitation des données de santé pour la recherche et l’innovation », « soutenir la formation d’excellence autour de la santé numérique et la création des viviers d’expertises », « développer des applications à fort impact économique, créatrices d’entreprises et d’emplois », « améliorer les stratégies de prise en charge médicale et l’efficience du système de soins dans l’intérêt permanent du patient », énumère le communiqué de presse.
 
Exemple à l’appui, le Président de l’INSERM s’est attelé à donner un exemple concret du rôle que peut jouer le numérique en santé. « Une intelligence artificielle de Google a réalisé la semaine dernière une percée majeure en biologie fondamentale, permettant de passer de la séquence primaire, c'est-à-dire l'enchaînement des acides nucléiques dans une protéine, à la fonction. L'IA a résolu un mystère que tous les biologistes avaient devant eux depuis 50 ans », a indiqué Gilles Bloch durant cette conférence de presse. Et de s’enthousiasmer : « Avoir dans ce lieu plus de numérique à notre disposition sera un élan formidable pour accélérer la diffusion de cette technologie. Ça va nous permettre de faire des découvertes importantes dans les maladies infectieuses, mentales ou chroniques ».
 
Outre devenir un leader mondial du numérique en santé, cette structure poursuit en effet l'objectif plus qu’ambitieux de « rendre concrète la médecine du futur ». Rien que ça ! 

 

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