Article
Le nombre de postes d’internes pour la pédopsychiatrie ne correspond pas aux besoins qui ne sont toujours pas couverts, alertaient la semaine dernière les syndicats de psychiatrie. C’est désormais au tour du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) de déplorer un manque de postes dans sa spécialité.
Le nombre d’internes en ophtalmologie attribué à l’ECN a en effet été une nouvelle fois revu à la baisse (3 postes en moins par rapport à 2018) avec seulement 152 postes pour la rentrée 2019 (contre les 240 nécessaires, selon le Snof), « alors qu’une franche augmentation était attendue après des décennies de sous-attribution », a déclaré le Dr Thierry Bour, président du Snof, dans un communiqué.
La spécialité la plus demandée
Et d’ajouter : « Cette décision est en totale contradiction avec les besoins criants de la population en matière de soins visuels. Une incohérence d’autant plus incompréhensible que l’ophtalmologie est la spécialité la plus demandée par les étudiants ! »
Le président du Snof considère qu’il est urgent de former suffisamment d’ophtalmologistes pour continuer de réduire les délais d’attente et garantir un meilleur accès aux soins oculaires aux Français. « Cette nouvelle sous-attribution nous interroge sur la volonté de la France à former les ophtalmologistes dont elle a besoin ! », conclut-il.
Les pouvoirs publics ne semblent donc pas saisir l’urgence du renouvellement des praticiens pour répondre aux besoins des Français en matière de soins oculaires, tacle le Snof. Et de rappeler que « près d’un ophtalmologiste sur deux n’est pas remplacé lors de son départ à la retraite, et 2 500 devraient arrêter leur activité dans les dix ans ! Malgré une amélioration significative des délais de RDV obtenue grâce à une forte implication des ophtalmologistes et à une profonde transformation de l’organisation des cabinets ».