NANOPUCES À ADN
DÉTERMINER LE PROFIL GÉNÉTIQUE DES TUMEURS EN UNE BIOPSIE
Disciplines : Génétique et Cancérologie - Diagnostic
Les puces à ADN, ce sont ces supports qui permettent le génotypage de l’ADN par un processus d’hybridation. D’un système expérimental – souvenons-nous du premier séquençage complet du génome humain il y a une dizaine d’années –, nous sommes passés à un système démocratisé de technologies ultrarapides. Elles permettent le séquençage d’un tissu tumoral en quelques heures, à partir d’un très petit échantillon de cellules.
C’est le génotypage à haut débit : déterminer extrêmement vite le profil génétique d’une tumeur, à partir d’une simple biopsie. Un progrès permis par la miniaturisation des puces à ADN, devenues nanopuces, qui promet une avancée essentielle dans la lutte contre le cancer. Car on le sait : la clé du succès passe par une meilleure identification des mutations tumorales en amont du traitement.
QUANTUM DE DOTS
OU COMMENT AMÉLIORER LE DIAGNOSTIC PRÉCOCE DES CANCERS EN LES RENDANT PHOSPHORESCENTS
Disciplines : Imagerie et Cancérologie - Diagnostic précoce
Les quantums dots sont des nanocristaux semiconducteurs qui se comportent comme des fluorophores. Ils sont recouverts d’une enveloppe ciblée conçue pour se lier aux séquences d’ADN d’un tissu cible tumoral. Injectés en intraveineuse, ils se fixent à la liaison chimique néoplasique. Une fois fixés, ils sont exposés à une longueur d’onde de lumière spécifique et s’illuminent. Ce qui permet de visualiser en 3D le tissu pathologique à un stade très précoce de la maladie. Une techno encore jeune, mais qui s’avère extrêmement prometteuse pour améliorer le dépistage précoce in situ et la visualisation de certaines tumeurs.
NANOVECTEURS
CIBLER DE MANIÈRE ULTRAPRÉCISE LA DÉLIVRANCE DES TRAITEMENTS
Disciplines : Pharmacologie - Thérapeutique
C’est sans doute l’avancée la plus large aujourd’hui des nanotechs : l’encapsulation de médicaments (déjà existants) pour en améliorer la délivrance. Diverses technologies sont utilisées. Les liposomes, le plus fréquemment, mais aussi le squalène et bien d’autres. Ils forment de véritables petits réservoirs de polymère autour d’un concentré de principe actif ; en quelque sorte, des nanosacs d’une taille de 100 à 200 nm environ. Progès qui ne date pas d’hier, puisque les premiers représentants en sont les médicaments dits « pégylés », mais qui se poursuit : il est aujourd’hui possible de cibler un tissu et de délivrer le médicament ultraprécisément en greffant à la surface du vecteur des cibles tissulaires. Une avancée essentielle en cancérologie qui représente, à ce jour, une bonne part des produits sur le marché.
NANOXRAY
SANS RECOURS À LA BIOLOGIE, UNE NANOPARTICULE DEVIENT LE PRINCIPE ACTIF D’UN NANODISPOSITIF MÉDICAL POUR SOIGNER LES CANCERS
Disciplines : Radiothérapie et Cancérologie - Thérapeutique
La technologie NanoXray, c’est celle de ces nanoparticules d’oxyde d’hafnium, utilisées pour amplifier l’effet de la radiothérapie en maximisant l’absorption des rayons X par les cellules cancéreuses, sans pour autant l’augmenter dans les tissus sains environnants.
Cette technologie se décline en 3 produits, dont le premier NBTXR3, prévu pour une commercialisation à l’horizon 2016, est conçu pour être injecté directement à l’intérieur des tumeurs. Une version en gel, NBTXTOPO, faite pour être déposée dans les cavités tumorales après chirurgie et avant traitement par radiothérapie, est également dans le pipeline (formidables perspectives pour le cancer du sein notamment). Enfin, une version injectable par voie intraveineuse permettant de cibler à distance la tumeur et les tissus avoisinants envahis par les cellules cancéreuses sera proposée pour renforcer l’arsenal nanothérapeutique.
NANOCOLLE
SE PASSER DES POINTS DE SUTURE
Disciplines : Chirurgie et Traumatologie - Thérapeutique
C’est une invention française, mise au point par des chercheurs de l’ESPCI et de l’INSERM, qui promet de bouleverser nos pratiques : des nanoparticules de silices et d’oxyde de fer pour réparer les tissus sans suture. Et ça fonctionne ! Une publication, mais surtout 2 vidéos hallucinantes l’attestent. On y voit une suture cutanée effectuée à l’aide de la nanocolle, et même des sutures sur un foie in vivo. La colle, dans une certaine mesure, permet même de faire l’hémostase.
Assurément, il faut le voir pour le croire, mais cette nouvelle techno, bientôt disponible en pratique clinique, pourrait considérablement faire évoluer certaines prises en charges oncologiques. (Nano)Affaire à suivre !
Article proposé avec le soutien de Nanobiotix