
Dr Daphnis Miller, médecin à l'ARS Nouvelle-Aquitaine
© DR
« J’ai décidé de faire santé publique rapidement au cours de mes études de médecine quand j’ai compris que je ne serai pas pleinement satisfait d’un exercice classique. Je ne me voyais pas être hyper-spécialiste d’un domaine et rapidement en faire le tour. »
Titulaire d’un DES de santé publique de l’université Paris Cité, avec une option « administration de la santé » réalisée au sein de l’EHESP (École des Hautes Études en Santé Publique), le Dr Daphnis Miller a le profil pour travailler au sein d’administrations comme l’ARS Nouvelle Aquitaine. L’ennui, sa hantise ! C’est par crainte de s’ennuyer dans une pratique médicale hospitalière, que Daphnis Miller nous explique qu’il choisit assez vite la spécialité de santé publique qui offre l’opportunité de se réinventer.
Même s’il avoue que le choix n’a pas été facile d’abandonner la clinique avec une carrière toute tracée, pour partir en santé publique, il ne regrette pas et avoue que « cette spécialité me satisfait pleinement aujourd’hui ». Intéressé depuis toujours par les politiques économiques et sociales, Daphnis Miller voulait avec une certaine légitimité « mettre un pied dans le monde des politiques sociales à travers le prisme de sa casquette de médecin ». Ses passages à la DGOS, à la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie et à l’ARS en tant qu’interne ont très clairement confirmé ce choix.
Un panel de missions ultra complet et transversal
En tant que responsable adjoint du Pôle Performance à l’ARS, il supervise les projets d’investissements publics dans les secteurs sanitaire et médico-social. Il veille également à la qualité et à la sécurité des soins, notamment par la coordination et le pilotage de la certification des établissements de santé. En outre, il soutient les innovations organisationnelles et le développement durable, tout en accompagnant les établissements en difficulté financière.
Pour Daphnis Miller, ce panel de missions complet et transversal lui convient parfaitement car c’est la combinaison entre le prisme financier et celui de la bonne organisation médicale. « Souvent les médecins sont un peu utopistes et pensent qu’il suffit de proposer des soins alors qu’il faut les offrir de manière efficiente. Donc, j’aime beaucoup cette rationalité entre apporter des soins de qualité et avoir une bonne structure qui se projette dans l’avenir et où le personnel peut s’épanouir » explique-t-il.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/jobboard-recrutement-medical/ars-nouvelle-aquitaine
Pour celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans une carrière universitaire ou de recherche toute tracée, Daphnis Miller a un message clair : « Ici on fait beaucoup de choses et surtout on a un impact à bien plus grande échelle qu’un médecin dans l’exercice de sa pratique clinique. On a un effet d’échelle hyper gratifiant à posteriori ». Le Dr Miller ajoute aussi un point très important qui compte pour les jeunes médecins, celui de la qualité de vie au travail « Quand je rentre de vacances, je ne suis pas malheureux de reprendre le travail » conclut-t-il.