Maladie de Charcot en Savoie : un champignon comme clé de l’énigme

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Désigné coupable. Un champignon toxique serait responsable de la prévalence de la maladie de Charcot dans deux communes de Savoie.

Maladie de Charcot en Savoie : un champignon comme clé de l’énigme

Il aura fallu plus de dix ans d’enquête. Le gyromitre géant est finalement à l’origine d’un nombre de cas anormalement élevé de maladie de Charcot (SLA), dans deux territoires, en Savoie et en Isère. C’est que dévoile une étude franco-américaine dont les résultats ont été publiés dans le Journal of neurological sciences.

L’énigme durait depuis 2009. Cette année-là, la médecin de la commune de Montchavin remarque une prévalence anormale de cas de SLA. La population est de 200 habitants et une étude révèle qu’entre 1991 et 2013,14 personnes ont été atteintes de la maladie. Ce qui représente un taux 20 fois supérieur à la moyenne française.

Des chiffres suffisamment alarmants pour lancer de nombreuses recherches. Des réseaux des eaux à l’incinération des ordures ménagères en passant par une potentielle présence de radon dans les habitations, tout a été passé au crible. C’est finalement une coopération franco-américaine qui aura le fin mot de l’histoire.

Des neurologues du CHU de Grenoble ont en effet fait appel au toxicologue américain Peter Spencer. C’est le premier à avoir trouvé un lien entre le cycas du Japon, une plante consommée sur l’île de Guam et des cas de maladie de Charcot. C’est ainsi que les soupçons se sont portés sur le fameux champignons, une fausse morille qui sécrète une toxine identique. Une avancée scientifique importante notamment pour améliorer les pistes de prévention.  

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