Mais qu'y a-t-il dans la smart santé ?

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Explications de Francois Haab, médecin et conseiller de Paris

Mais qu'y a-t-il dans la smart santé ?
Fin mai 2015, le Conseil de Paris a adopté le plan proposé par le groupe UDI-MoDem pour le développement de la "smart santé" à Paris, ou "santé intelligente". Le Dr François Haab, medecin, conseiller de Paris dans le XIIème arrondissement et Conseiller national du MoDem en charge des questions de santé, a porté ce projet : "Prendre un rendez-vous chez un médecin, c'est généralement une demi-journée de perdue. De la même manière, un rendez-vous annulé signifie souvent pour un praticien une désorganisation de sa journée de consultations", a-t-il expliqué dans une interview donnée au journal La Tribune ce matin. 

Dans une étude parue fin juin, l'Union régionale des professionnels de santé d'Ile-de-France (URPS) démontre que les patients oubliant leurs rendez-vous auprès de leurs médecins entraînent une perte de temps moyenne de 40 minutes par jour pour le praticien. "C'est la raison pour laquelle nous avons préconisé la mise en place d'une plateforme numérique de prise de rendez-vous auprès des médecins qui s'inscriront, gratuitement, au dispositif", poursuit François Haab. 

Plateforme numérique
Ce projet a deux objectifs principaux : d'une part, faciliter la prise de rendez-vous, "avoir à disposition des outils numériques clairs avec un planning de rendez-vous en ligne envoyant aux patients inscrits des alertes en cas de nouveaux créneaux disponibles". Et d'autre part, faciliter l'accès aux soins des personnes âgées "qui ne disposent souvent pas des mêmes possibilités de déplacement que d'autres patients (…) comme cela se fait déjà par le dispositif Télégéria, expérimenté à l'hôpital Georges Pompidou", ajoute François Haab. 

Logements tremplins pour les jeunes médecins
L'ARS d'Île-de-France estime à 830 le nombre de départs de médecins dans les cinq ans à venir, 30% d'entre eux ayant plus de 60 ans. "Le prix du foncier à Paris est évidemment l'une des causes de cette désertification en devenir, c'est dans cette optique que nous avions fait adopter au Conseil de Paris un vœu permettant l'expérimentation de logements tremplins pour les jeunes médecins désireux d'exercer en secteur 1, mais une meilleure organisation de l'offre de soins à Paris est aussi un facteur d'attractivité pour les jeunes praticiens." explique pour finir François Haab.

Source:

Chloé Rayneau

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