Macron met la pression pour le rappel vaccinal et exclut une réforme des retraites avant 2022

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Face au rebond épidémique, Emmanuel Macron a mis la pression sur les seniors pour qu'ils se fassent injecter une dose de rappel, sous peine de perdre leur passe sanitaire.

Macron met la pression pour le rappel vaccinal et exclut une réforme des retraites avant 2022

Dans une allocution « cavalcade » de près d'une demi-heure, il a aussi parlé des priorités des cinq derniers mois de son quinquennat, en écartant une réforme des retraites avant la présidentielle de 2022. A partir du 15 décembre, a-t-il annoncé, les plus de 65 ans devront avoir une dose de rappel pour garder leur passe sanitaire. De plus, la campagne de rappel sera ouverte aux 50-64 ans dès le début décembre.

« La hausse de 40% en une semaine du taux d'incidence est un signal d'alerte », a insisté le chef de l'État, en lançant aussi un appel aux non-vaccinés à se faire injecter le sérum. « C'est grâce au rappel que nous pourrons continuer de vivre », a-t-il ajouté, alors que des études montrent une baisse de l'efficacité vaccinale au bout de quelques mois. Message semble-t-il entendu : 100.000 prises de rendez-vous ont été enregistrées sur le site Doctolib en une heure après son allocution, contre 80.000 au total la veille.

Actuellement, plus de 80% des patients hospitalisés en soins critiques ont plus de 50 ans mais seules 3,4 millions des 7,7 millions de personnes éligibles (plus de 65 ans, victimes de comorbidités, soignants...) ont été revaccinées. Il a aussi indiqué que le port du masque à l'école serait pour l'instant maintenu. Dans la soirée, le ministère de l'Éducation a précisé que le masque serait de nouveau obligatoire à l'école élémentaire dans toute la France à partir de lundi, alors qu'il l'est actuellement dans 61 départements.

Passant aux mesures économiques et sociales, il a déclaré que « les conditions ne sont pas réunies » pour relancer le chantier de la réforme des retraites, qu'il a repoussé à 2022, autrement dit vraisemblablement à un autre quinquennat. Il a cité à ce titre « la situation sanitaire qui est en train de se dégrader partout en Europe, le souhait unanime exprimé par les organisations syndicales et professionnelles de concentrer les efforts sur la reprise et le besoin de concorde en ce moment que vit notre nation ».

Mais il s'est dit toujours attaché au principe d'une telle réforme, en souhaitant en particulier une hausse de l'âge de départ et la suppression des régimes spéciaux, qui devront faire selon lui l'objet de débats, une allusion sans la citer à la future campagne présidentielle.

Avec AFP

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