Ma CPTS en 180 secondes, zoom sur deux projets

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Comment mettre en place une CPTS et quels outils développer ? Pour apporter des réponses, la Fédération des CPTS a donné 180 secondes à plusieurs porteurs de projets pour présenter leur structure, le 23 octobre. À ce jour, une dizaine de CPTS est fonctionnelle, mais une seule a été reconnue comme telle. La plus grande CPTS englobe 354 193 habitants, la plus petite, 8 500. What’s up Doc en a choisi deux. 

Ma CPTS en 180 secondes, zoom sur deux projets

"Je pense que cette loi est formidable, raconte Sylvie Rossignon, généraliste du côté de Nancy, car elle va permettre de gérer au mieux les pénuries de médecins." Pour autant, la mise en place est longue et coûteuse. "Depuis que je me suis lancée dans ce projet, j’ai vu mes revenus baisser." Et pour cause, cela fait deux ans qu’elle se bat, avec son équipe, pour arriver à lancer un projet de CPTS dans la région de Nancy. Validé par l’ARS, le budget de lancement a été débloqué et “a servi à payer un cabinet de conseils". Après des aller-retours avec les différents organismes, le dossier de la CPTS de la région de Nancy est rejeté. "On nous reproche de ne pas avoir assez de spécialistes dans le conseil d’administration et d’avoir voulu créer un collège des membres fondateurs." De nouvelles élections pour le bureau de l’association doivent se tenir le 19 décembre. En attendant, “même si la structure n’existe pas encore, nous on a vu une amélioration dans notre façon de communiquer”. À terme, cette CPTS va permettre d’optimiser la façon de travailler des soignant.e.s. Sylvie Rossignon énonce le cas d’un patient diabétique. Fébrile à sa sortie d'hôpital, il n’avait pas de force pour se préparer à manger ou rejoindre son lit à l’étage. L’alerte est donnée par sa famille. "Avec notre structure, nous avons réussi à lui trouver un lit médicalisé et une aide-à-domicile très rapidement."
 

Un numéro d’appel

 Mais, lorsqu'il ne s’agit pas d’une urgence vitale, comment faire en sorte de proposer la meilleure offre de soins ? Pour y répondre, la CPTS du Grand Gaillacois (Tarn) travaille sur la mise en place d’un numéro de téléphone à destination des professionnel.le.s de santé, des patient.e.s et de leurs proches.
Au bout du fil, une personne doit orienter l’appelant.e : informations, conseils ou mise en relation. S’il n’y a pas d’urgence vitale, il sera orienté vers un médecin généraliste référent. Celui-ci pourra alors l’accompagner vers l’offre de soins la plus adaptée : téléconsultation, visite au cabinet ou à domicile. La lettre d’intention ayant été validée par l’ARS, cette future CPTS a obtenu 54 000 euros pour son lancement. "La moitié a été versée à ce jour et nous sert pour couvrir les frais et les temps de coordination", raconte Théo Combès, généraliste et président de cette CPTS. Il espère finaliser ce projet d’ici septembre 2020. Parmi les membres titulaires, 15 professions de santé libérales sont représentées. Cette CPTS s’étend sur 62 communes dans le nord-ouest du Tarn. Cependant, elle soulève la même inquiétude : quelle pérennité financière ? "Car l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) semble un peu juste pour financer ce numéro." Pas encore actif, ce projet doit désormais être validé par les différentes instances d’ici mai.

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