Loi de santé

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Les manifestants demandaient le retrait

Loi de santé

Le texte de loi est à partir d'aujourd'hui en examen à l'Assemblée, les principales revendications de la manifestation n'ont donc pas été entendues. Tour d'horizon de ce qu'on a pu entendre dimanche.

Christian-Michel Arnaud, président de la SNARF, le syndicat des anesthésites réanimateurs de France n'y va pas par quatre chemins, les revendications sont claires : "opposition totale à la loi de santé qui est une loi liberticide et qui va totalement démanteler le système de santé libéral français." Un autre manifestant renchérit : "les revendications ? Pour moi il n'y en a qu'une : c'est le retrait pur et simple."

On repproche au gouvernement un manque de concertation avec la profession, la focalisation sur le tiers payant généralisé "alors qu'il y a d'autres problèmes qui sont effectivement à prendre en compte", déplore Didier Chassery, médecin généraliste du collectif MST 71. "Par exemple", explique-t-il, "on ne discute absolument pas d'améliorer les points sur lesquels les gens ont vraiment des problèmes, l'accès aux soins, et on s'occupe uniquement de ce problème de TPG pour la médecine générale, ce qui est complètement idiot."

Au delà du TPG, on trouve donc bien d'autres défauts à la loi dans les rangs des manifestants. Véronique Divry, gynécologue obstétricien à Lyon demande le retrait de la loi "dans sa globalité. Le TPG est un des aspects, mais il y a d'autres choses, notamment l'obligation que vont avoir les patients de rentrer dans un réseau de praticiens, la supression du libre choix, la gestion par les tutelles de toute la partie financière de leurs cotisations et des nôtres, nos rémunérations, et la question de la levée du secret médical avec l'accès aux données médicales des patients par des personnes qui ne sont pas directement impliquées dans le réseau de soin."

 

 

Propos recueillis par Léa Drouelle
Photo : Cécile Lienhard

Source:

Cécile Lienhard

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