Loi de santé

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Modifications ou retrait ?

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Alors que la ministre s'est exprimée lundi pour tenter de rassurer les professionnels de santé et inventant une fusée à trois étages, les syndicats s'organisent pour la manif de dimanche. Claude Leicher nous fait part des revendications du syndicat MG France.

Le président de MG France revient d'abord sur les propos de Marisol Touraine de ce début de semaine. Il distingue deux choses : premièrement, "du positif : elle a écouté les critiques, et elle répond à certaines. L'exemple qu'on pourra retenir notamment est la territorialité, qui sera organisée par les professionnels de santé eux-mêmes, avec la notion de "communautés professionnelles territoriales de santé"." La profession redoutait en effet une mise sous la coupe des ARS par la nouvelle loi de santé.

Deuxièmement, "un élément nous laisse dans l'interrogation". Evidemment, il s'agit du maintenant célèbre TPG, ou tiers payant généralisé. Pourtant, MG France tient une place singulière dans le paysage du syndicalisme médical : il n'est pas contre. "Ce n'est pas une question sur le principe du tiers payant, mais souvent cela implique des complications administratives et un surcroît de travail pour un médecin installé." Ce que le syndicat refuse.

"Nous voulons savoir où elle va", explique Claude Leicher. "Elle parle de fusée à trois étages, c'est intéressant, mais ce que nous voudrions connaître c'est la direction, le plan de vol de la fusée. Elle parle d'étapes progressives : vers quoi veut-elle nous emmener ?" Tout ça n'est pas très clair pour le président du syndicat, et notamment sur le fait que la ministre ne précise pas par quel système le TPG sera géré.

"Elle donne un élément", ajoute Claude Leicher, "la garantie de paiement. Mais c'est la chose la plus basique qu'un professionnel peut attendre. Ce n'est pas un plus mais une brique de base."

Pourtant, MG France semble plus modéré que la plupart des autres syndicats : il ne demande pas le retrait du projet de loi. "Nous demandons des modifications du texte, et nous allons plus loin : nous pensons que la France doit être réformée, par des lois et non pas par la révolution."

Source:

Cécile Lienhard

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